jeudi 25 décembre 2014

Noel et Noels !!!

Hier matin j'ai cuit (pas assez) mon kugloff qui n'avait guère poussé durant la nuit. Chaque année  je suis assez déçue du résultat mais tantpis je récidive...

Dans après midi, fidèle aux traditions familliales, je suis allée dans mon jardin, à deux pas de chez moi, à la villa Borghese. 
Désert !  nous étions deux dans le parc, un lecteur solitaire emmitouflé sur un banc et moi, ciseaux en main à l'affut de décorations vertes. 
Du lierre, du laurier, des branches de palmette et de cèdre pour accrocher une jolie couronne sous la main heurtoir de ma porte d'entrée, enrubanné quelque menu cadeau et me suis pomponnée en vue d'une soirée chez Sandra. 

Le feu dans la cheminée et trois chats nous attendaient dans la maison accueillante. Le diner raffiné fut magistralement orchestré par Erdet  avec le cheese cake final de Fanny sublime.
Les petits cadeaux furent appréciés et le petit jeu d'Alessio encore plus, je vous le conseille pour l'an prochain: 
5 petits paquets identiques (donneur compris). Chacun devait deviner à quel destinataire correspondait le titre du livre sorti du paquet... Pas évident, mais au final excellent choix!  

Vers minuit ma petite pensée s'est envolée au delà de Rome vers tous les absents, lointains et d'ailleurs et a rejoint les votres. 

Mon kugloff si pale, maigre et  boudé, je l'ai rapporté case départ.
Miracle de Noel! Comme de tradition, ce matin au réveil, légèrement recuit et doré, mon petit palais a retrouvé avec bonheur ce petit gout d'antan ...

Noel!

P.S. Je reprends mon post  du 21 décembre avant Noel effacé puis   réapparu miraculeusement.  en commençant par une des chansons qu'aimait fredonner notre père , 




La fin de l'année approche  à grands pas et  pour la fraterie , si  joyeux Noel  soit il,  poindra une petite pensée nostalgique aux alentours de minuit. 
 La tradition de Noel nous vient  du coté alsacien de notre famille depuis les oranges  véritables petits soleils du sud lointain  que trouvait notre père enfant  sous le sapin traditionnel le lendemain matin. Des biscuits à l'anis et cannelle  au kugloff  doré et   la choucroute avec jambon et charcuteries envoyés chaque Noel par grand Maman et tante Elisabeth ... "je dois avouer que ta choucroute est meilleure que celle de ma mère" disait Papillon, ce qui nest pas peu dire pour un fils à maman ... et Mamillon souriait  ravie de ce compliment.    


Pour nos jeunes générations un petit récapitulatif des fetes de Noel bd d'Orient puis à Bossabut s'impose:
On préparait Noel,  à l'école  les petites fenetres du calendrier de l'Avent histoire de compter les jours qui nous séparaient de l'évènement, quelques balades dans les bois et sur la plage pour glaner nouveau matériel à transformer en déco. 
A la maison,  lettres  au père Noel oblige, sait on jamais?  cadeaux perso dont on était fiers, mais c'est surtout l'emballage et les étiquettes   qui transformaient la maison en chantier avec rubans, guirlandes et papier voletant  partout. belle atmosphère !  On passait en revue les boules de verre si fragiles et les santons puis armés d'onglets,  de colle et de patience  on réparait  les rescapés et on mettait la crèche en scène variant chaque année a la fantaisie de l'artiste du moment.
Mamillon, Manou, Catherine et Jean-Jacques  devant la crèche réalisée par Rose-France


le matin du 24 arrivait le sapin dans le salon avec son odeur  résineuse de foret, que maman habillait d'un beau drapé soyeux à la base. . la journée passait à faire toilette et décorer la maison  avec  chants et concertos de noel en  musique de fond. De la cuisine s'échappaient des odeurs sublimes... Habillés joliement, nous allions aux messes de minuit de l'église st Louis. Diner tardif autour de la table avec le service du gui,  soit au retour de la messe (dinde aux marrons ou choucroute? puis  réveils des enfants (difficile de s'endormir mais le role tenu parfaitement en arrivant dans le salon en baillant avec les yeux clignotant à souhait) On a tout connu. 
le sapin tout allumé de vraies bougies  et cierges magiques souvent à risque d'incendie, la joie de trouver traces du passage de ce cher père Noel dont nous n'étions pas dupes. 

Plus tard à Bossabut,  après le diner, a tribu rassemblée, nous allions réveiller nos enfants qui arrivaient + ou moins ensommeillés  pour découvrir la montagne de cadeaux distribués  un par  par les enfants désignés à ce role... ouverts et admirés en choeur puis dans la confusion totale  et emballages... et puis les lendemains matins dorés avec le kugloff éphémère tronant sur la table, si incomparablement délicieux au petit déj...

 Cela dit,  je n'aime plus Noel, ce soit etre l'age.  D'une part   cette frénésie de  course  aux cadeaux  dans la ville de Rome  m'empoisonne la vie tout court mais surtout parce que cela  n'a plus rien a voir avec ce que j'ai vécu moi meme autrefois  .

de l'autre parce que je trouve que dans un monde si mal en point et violé de toute part on est bien hypocrites de vouloir feter un jour par an une comédie de générosité et fraternité.

j'avoue avoir maintenant une pensée complice pour ce père boxeur qui lance à son fils,  lui réclamant des cadeaux,  cette phrase sans réplique : "hanno sparato a Babbo Natale " (on a tiré sur le père Noel) 
Ok dacc c'est bete et méchant... 

 J'aime pourtant me rappeler ces moments de réunion, de rires d'enfants, les  messes de Noel dans les petites églises, les musiques sacrées, les choeurs.. toutes les gournandises maison qui vont avec à partager comme les bises et c'est justement vers minuit que montera encore au ciel ma petite pensée fraternelle.. 

Quand j'y pense, ça me fout un peu le blues nostalgique comme celui ci :  https://www.youtube.com/watch?v=9yzKewindf4&list=PLuMrzGcDG-SND4BQLtlujccKNGnkY3t2L.
l'air de Mon beau sapin que nous fredonnait Papillon en allemand 

Noel n'est plus ce qu'il était...mais une lueur  brille  encore chaque année.. jinggle bells!!

Joyeux Noel à tous !!

sophie rose-france

P.S pour finir sur une note plus gaie, voici le remake du groupe allemand Comedian Harmonist qu'adorait Papillon avec un mix de chansons qu' il chantonnait volontiers. I remember en particulier Veronika, meine kleine Kactus, celle d'après et of wiederseen je crois. 
https://www.youtube.com/watch?v=PM8NXxSzhSQ

nb.Les curieux trouveront le film racontant l'aventure de ce groupe historique qui a du fuir les nazis de la dernière guerre.

Indéniable, c'est le kougloff de jean-jacques  qui a le pompon ! 


Le mien (JJ) d'après une recette non certifiée familiale *
mon Kugloff 2014 et orangettes façon Mamillon


Recette manuscrite de Papillon avec l'orthographe alsacienne
*Micheline, la dame qui s'occupait de Papillon m'avait dit qu'elle détenait la vraie recette familiale copiée de la main de notre père mais finalement ne l'a pas retrouvée et m'a transmise une recette d'un magazine. Après avoir fait le Kugelhopf de la photo, j'ai retrouvé dans la maison la recette ci-dessus avec des proportions très différentes de la recette que j'ai utilisée. JJ

Joyeux Noel à tous, où que vous soyez  et bises à la ronde...
A l'an prochain !
Sophie

lundi 24 novembre 2014

Lien famillial

En ce qui me concerne,j'estime que notre histoire familiale ne regarde que nous et nos proches.

Ouvrir le blog aux amis ne me plaît guère, j'estime beaucoup ces amis qui peuvent évidemment nous rappeler certains souvenirs communs oralement  mais de là à intervenir directement dans notre blog,je ne suis pas d'accord. Manou

mercredi 19 novembre 2014

souvenirs souvenirs

Je viens de voir les photos ,avec plaisir, qu 'elle etait sexy notre maman, qu 'il me semble a aussi été appelée mamix...la photo de boulevard d 'orient coté cuisine, m 'a rappelé un souvenir rigolo pour moi et j jacques peut être moins pour vous les "grands"; la fois ou papillon etant absent,manou a voulu prendre le relais  et demanda a sophie, enfin rose france de l 'époque, de fermer les volets de la cuisine comme papa le faisait en rentrant du boulot, je suppose que le ton n 'a pas plu a RF, et la discussion s'est terminée par une claque donnée par manou à sophie, qui a claqué la porte pour se réfugier dans sa chambre...du coup manou est parti fermer les volets qui n 'y étaient pas vu que le peintre les avaient démontés pour les repeindre....

Je suis contente que la sapinette y soit toujours....je me souviens que je faisait des parachutes a un poupon et que je le lancait du haut d 'une fenetre de la tour ,pour me croire l 'heroine des romans "signe de piste" que je lisais a l 'epoque...
je me souviens aussi d 'une famille qui habitait dans l 'angle et qui avait un bébé qui sentait le lait caillé et que je n 'aimais pas du tout cette odeur ,et du coup j 'aimais pas les bébes....mais j 'ai beaucoup aimé les miens!qui sentaient pas mauvais ....

J'ai souvenir de mamillon (que nous n 'avons jamais appelé marguerite,pas grand monde d'ailleurs...)jouant du piano,et que j 'aimais beaucoup qu 'elle joue,mais que elle n 'aimait pas que je joue....et aussi d 'elle dans le petit salon ecoutant du classique....souvent fatiguée et pour cause,cette maison devait etre usante!

Maman aussi lovée pres de la petite cheminée du salon les pieds sur la theiere ...
et d'un homme grand et brun me faisant sauter en l 'air et j 'aimai bien ça!
je me souviens du jardin en friche de l 'hôtel ou j 'allait me refugier ado,dans la verrière au soleil a l 'abri du mistral et peut etre d 'une quelconque aide à la maison....
je me souviens aussi des carrioles que faisait jean jacques et peut etre aussi j claude ? et que vous devaliez la grande pente qui debouchait sur le boulevard..je crois que j 'avais peur pour toi J jacques; en parlant de souvenirs,il serait bon de demander à arthur de mettre les siens car il a vecu aussi avec mamillon et papillon,un peu bd d'orient je suppose et au monthuaud et à bossabut,je pense qu'il serait content d 'y etre invité,ainsi que j claude qui aurait aussi un regard different du notre,il a partagé ,je pense beaucoup de temps avec nous,comme evelyne d 'ailleurs avant qu 'elle devienne ma belle soeur. 

Te souviens tu manou à quel age tu as fait ta communion? 13 ou 14 ans?
j 'ai souvenir de ces réunions de famille avec les belles nappes blanches damassées et le service du gui...je me souviens d'une de mes communions,j 'etait petite( mais je l 'ai tj été !)ou on m ' a offert une montre avec un bracelet en métal doré ou en or? mais surtout bien trop grand pour moi et immettable! j 'etais deçue!

Bon allez je vais me coucher,j 'ai vaguement souvenir de ce feuilleton  de la famille Duraton, probablement qu 'il fallait pas faire de bruit....je me souviens plus de la musique" d'au theatre ce soir" qui sonnait pour moi l 'ultime limite, le dimanche soir pour aller faire mes devoirs....et de la musique d'hivanohé! Quel delice!

Catherine


dimanche 16 novembre 2014

La famille Duraton..

Coucou!
Ca vous dit il quelque chose?
Cela remonte  assez loin et chez nous quand on écoutait encore et seulement la radio .
Papillon  écoutait bien sur religieusement  les informations, les cérémonies racontées par Leon Zitrone (ou peut etre était ce déjà à la télé ?) , les matchs de foot, de boxe meme je crois.. C'était un grand sportif en pantoufles, Ah ! j'allais oublier le tour de France a vélo.
Mais il ne voulait pas manquer son émission  préférée avant le diner: la famille Duraton  .Je me rappelle de lui, l'oreille collée à l'appareil dont l'oeil vert,  lumineux  bouton me fascinait. Il ne fallait surement pas le  déranger à ce moment là et je devais me dépecher de mettre le couvert si je voulais faire partie du club et écouter  aussi. Ca devait etre drole car il avait l'air de s'amuser beaucoup et comme il n'était pas souvent de bonne humeur, j'aimais bien le voir rire.


En cherchant sur internet , j'ai appris que cette émission radio est fille de deux films  datant de 1939.



Moi je pense que c'était plutot celui ci plus récent: http://www.youtube.com/watch?v=RKMa7otA04s


Portrait d'époque démodée sans doute,  Les modes passent , les gouts changent, celles des moeurs, de l'éducation vont sans doute moins vite, en mieux en pire? c'est à voir. A première vue, pas mal de banalités aussi, je n'ai pas analysé, seulement survolé, cela  ne m'a pas emballé.

C'ètait juste une petite parenthèse, un petit souvenir, je ne crois pas  que cela  intéressait, Mamillon et comme c'était juste avant le diner, elle devait surement cuisiner.
Elle c'était plutot accro à la grande musique assise au coin du feu.

Le tourne-disque, les disques  et l'aiguille  devaient etre ,maniés avec soin:  Bethoveen , Debussy , Ravel , Segovia , , Manuel de Falla dont je me rappelle d'un chant en  Espagnol . Brassens, Brel que l'on est allé entendre au grand théatre de Toulon.  Puis  le vent de la nouvelle vague du monde yéyé a  fait une entrée remarquée  à Val Fleuri.
On suivi  en vrac, ,  les Chaussettes noires,, Halliday ,  Sylvie Vartan coté francais amsi aussi les Platters, Elvis, Ray charles, Miles   avant .les Beatles  et Cie . Chacun aura ses titres favoris à ajouter à la liste et selon son époqie....

 Mamillon  aimait déjà  Barbara, Juliette Greco  et Léo Ferré., Serge Reggiani. puis chacun a amenné ses préférés. comme .Nadine   plus tard  les  fabulettes d'Anne Sylvestre que nos enfants ont adoré.

Peut etre que Mamy aimait bien Luis Mariano ou George Guétary  mais chez elle  à Nice  je me rappelle d'après-midi  dans son salon. Elle brodait ou lisait en écoutant des opéras ou opérettes à la radio. Cela m'étonnait beaucoup que l'on doive parler en chantant. entre deux morceaux  ...

J'ai souvenir  aussi d'un vieux gramophone que j'ai amenené un jour à l'école Maintenon et que Bon Papa m'avait offert un tourne-disque  portable / c'était du luxe) pour mes 14 ans , que j'ai du perdre aussi... dommage !

Quand la télévison a fini par faire son apparition à la maison Catherine a eu son époque accro et  " bonne nuit les petits"   signal du dodo, ravissait  Arthur.Il me semble enfin  que Papillon finissait  souvent par s'endormir devant l'appareil  en veilleuse   grésillant à l'infini  suite à la musique finale de cloture des émissions  dans la maisonnée  déjà silencieuse et endormie. ..



dimanche 9 novembre 2014

Mamillon et le piano

Bonjour,
alors on cale déjà? plus de souvenirs? bon, pour se mettre en train un dimanche, voici un petit vidéo sympa meme si cela n'a rien a voir avec nos histoires de famille.




et voici du piano a gogo avec Martha Argerich (1966) que j'aime beaucoup. 



Mais au fait! si mes souvenirs sont exacts Mamillon fut élève de la pianiste Marguerite Long... il me semble que Martha aussi 
Martha  avait 20 ans de moins que Mamillon pourtant, Marguerite Long 46 ans de plus et une carrière prestigieuse plutôt parisienne.D'après Evelyne ce serait plausible car durant la guerre beaucoup de parisiens avaient rejoint le midi non occupé. (que Mamillon ait étudié avec elle à Nice, c'est sur car c'est elle qui me l'a dit)
Mamillon et peut être son professeur  auraient même  donné ensemble un concert à quatre mains assez réussi malgré peu de préparation. 

Clic! je viens de trouver sur youtube, une  interview peut etre chez elle:  

Cela pourra vous faire imaginer le décor dans lequel Mamillon   étudiait avec elle, à Nice.  


jardins sous la pluie de Debussy 

Barcarole de Chopin 

C'est drole comme de fil en aiguille, j'ai retrouvé ce vague souvenir de Mamillon. 

Sur une autre des couvertures youtube à disposition, à propos d'un concert de Ravel vous pourrez voir M.Long avec lui, assis sur un muret de galets (niçois?) peut etre sur la promenade des anglais...

Je me rappelle aussi qu'elle jouait la Marche turque de Chopin. 
(Là tu n'est pas gentille avec Mozart. JJ) 
OOps pardon Mozart! Je corrige tout de suite avec le morceau en question


Mais ne jouait pas beaucoup car le piano se désaccordait trop facilement.

A l'occasion, on aimait bien tous y pianoter   à quatre mains et meme à 4 poings... un jeu comme un autre. Je n'ai que le souvenir ennuyeux d'excercices et de gammes. Rejoindre un jour  le niveau de Mamillon semblait un pari perdu d'avance.  

La tentative de me faire prendre des leçons avec la directrice de la villa Mansard se solda par un véritable échec, le désir d'apprendre tué dans l'oeuf. Faut dire  que la sévère Mlle Guyonnet me terrorisait et comme elle me faisait étudier aux heures de récréation, je trouvais cela d'une extreme injustice, avec  en prime le solfège, les croches, les mesures et tous les soupirs du monde, bref une torture. Tout ça était pour moi dans un meme panier que les maths... à jeter aux orties... dommage..j'adore la musique  mais à l'époque l'effort n'était pas mon fort... 

Il ne me reste que la sempiternelle lettre à Elise….(Anne Sylvestre – Lettre ouverte à Elise ) et un petit air jazzy appris par un copain  (peut etre anglais?) de Manou… 

(Les deux ainés ont pris des cours de piano qui ne les a pas vraiment inspirés, les deux cadets ont appris un peu de guitare, pas beaucoup mieux c'est vrai mais tout seul. Comme quoi il n'est pas facile d'orienter les enfants. JJ) 

Excat! mais en fait vous avez eu plus de constance, de bien meilleurs résultats et surtout de plaisir, ce qui revient à dire que tous les  gouts  sont dans la nature et difficilement imposables... prenez en de la graine nouvelles générations! il faut avoir  du flair, l'oeil et l'oreille pour déceler le talent en herbe. L'orientation est chose vraiment difficile et fragile, un vrai travail de statégie... les passions  naissent souvent d'un hasard, d'évènement, de rencontre, de flashes  sachant transmettre  quelque chose au bon moment. On a beau  faire de son mieux, essayer de créer l'alchimie propice n'est pas évident. Mais tot ou tard, ce qui aura été semé bourgeonnera... mon gout pour le dessin n'est pas né d'hier et les séances de gribouillage chez Mr Bénézit ont fini par donner quelques fruits tardifs, mieux vaut tard que jamais...


10/11/2014 ajout de Manou

Effectivement,je me souviens bien de Maman lorsqu'elle jouait la Marche turque de Mozart et non de Chopin,c'était mon morceau préféré .Elle avait les ongles longs et on entendait le cliquetis de ses doigts sur le clavier,en même temps que la musique. ah oui c'est vrai ! (rf) 
lorsque j'étais chez les maristes,Maman a tenté deux ans de suite de me faire prendre des leçons de solfège et de piano.Le résultat n'a guère été concluant,le professseur était particulièrement barbant et j'ai demandé à maman d'annuler mes cours.Ce que j'ai regretté amèrement par la suite.
J'ai un souvenir de Maman jouant du piano plusieurs heures par jour à Kehl,il y avait suffisamment de personnel à l'époque pour lui permettre de pratiquer son art musical sans parler de sculpture sur glaise.
Je pense que Rose-france fait référence à David,un écossais bon teint,rugbyman à ses heures au rugby club de Hyères  et qui était 
mon assistant d'Anglais au lycée Jean Aicard.Il jouait de l'accordéon et du piano et il est fort possible qu'il t'ait donné quelques tuyaux,Rose-France.Il a fini par se marier avec une Française de Nice et je les ai perdus de vue.
Suite au prochain N°

11/11/2014 ajout de Jean-Jacques

J'ai très rarement entendu Mamillon jouer du piano, j'ai seulement deux souvenirs précis: A Hyères, je devais avoir 15 ou seize ans, j'avais commencé à jouer de la guitare et j'avais une partition de nuit et brouillard de Ferrat que j'étais bien sûr incapable de déchiffrer, a ma grande surprise et admiration Mamillon sans tâtonner a joué mélodie et accompagnement comme si elle faisait cela tous les jours. Quelques années plus tard à Marsac dans la Creuse, nous étions dans un bar restaurant équipé d'un piano, Mamillon avait joué un petit morceau peut être même sans partition. J'en déduit que le piano, c'est comme le vélo, cela ne s'oublie pas, (dommage que ce soit plus difficile à apprendre que le vélo) 


dimanche 26 octobre 2014

Les débuts en Allemagne

Après la libération, Papillon a été muté en Allemagne, à Baden-Baden au début, Rose-France en a profité pour naître à Arenberg. Je me rappelle très bien avoir été réveillé une nuit pour aller voir ma «petite sœur» que j’ai trouvée dans le grand lit de nos parents tendrement enlacée par Maman. En ce qui me concerne, je me souviens que j’étais plutôt ennuyé par le fait que j’étais trempé, pipi oblige.


Ensuite je me souviens de la maison de Kehl, de la bonne, Bertha et de deux serviteurs, un chauffeur tchécoslovaque et un Allemand. A l’époque ces gens crevaient de faim et on demandait aux officiers français d’utiliser du personnel de maison pour leur permettre de manger à leur faim.

Famille coté Papillon

Depuis quelques temps j’avais l’intention de noter à l’intention de mes proches tout ce dont je pouvais me rappeler de ma jeunesse et de notre famille. Je m’y résous aujourd’hui.

Je regrette profondément de ne pas avoir été plus curieux par le passé, ce qui fait que l’histoire de l’environnement familial me semble maintenant un peu confuse.
La famille de notre grand père Jules Simon, ne m’a laissé aucune sorte de souvenirs, tout ce que je sais c’est qu’il était grand et mince et qu’un membre de sa famille avait servi comme garde pontifical. Il était en fait d’origine Suisse.

Je me souviens l’avoir rencontré à Ensisheim lorsque nous habitions Kehl  en Allemagne. Il avait un très grand appétit et son trait d’humour favori était : « il paraît que l’appétit vient en mangeant, moi, ça fait trois heures que je mange et n’ai toujours pas faim !
Du côté de notre Grand Maman, née Rey, je n’ai guère de souvenirs. Je sais qu’elle avait une sœur, la célèbre Tante Blanche que notre père poursuivait lors d’un rassemblement familial à St Tropez pour lui couper quelques poils au menton qu’il ne pouvait supporter.
J’ai cru comprendre que du côté de la famille Rey, il y avait un fabricant de calèches qui étaient exportées à la Cour de Russie avant la Révolution. Une autre branche semble-t-il emmagasinait de la neige en hiver dans des grottes et les revendait sous forme de pains de glace pendant l’été. L’avènement du réfrigérateur électrique a sans doute sonné le glas de cette activité.

Evidemment, j’ai beaucoup entendu parler dans ma plus tendre enfance des frères et sœur de notre cher père ainsi que de leur progéniture. Oncle Jacques avec Tante Marthe dans un premier temps avec leurs enfants : Jacqueline, Christiane, Lisette et Gilbert.
Oncle Paul, marié pendant la guerre avec Tante Yvonne, celle-ci devait malheureusement décéder au début de la décade 1950 d’un cancer de l’intestin. Cette union devait nous amener 2 cousins et une cousine: Roland, Mireille et Jean-Paul. Par la suite Oncle Paul s’est marié avec la célèbre tante Rosette, riche veuve d’un aristocrate.

Papillon et Mamillon se sont rencontrés à Sète vers 1941 pour se marier en juillet 1942. Leur voyage de noce qui a suivi la cérémonie s’est fait à Annecy et ma naissance en Avril 1943 me permet maintenant d’écrire ce petit résumé familial.
Papillon, né en 1909 était de nationalité Allemande à sa naissance, il a donc suivi une scolarité allemande jusqu’en 1918. Notre Grand papa en 1914 a servi pendant la durée de la guerre sur un cuirassé, Allemand bien entendu.


Il semble que Papillon souhaitait faire des études de chimie mais devant le refus paternel qui ne voulait ou ne pouvait pas payer ses études, s’est retourné vers l’Armée où il a fait carrière en commençant par l’Artillerie hippomobile.

vendredi 24 octobre 2014

Maladie de Mamillon

Je me souviens par contre du départ de Maman pour l’hôpital d’Hyères et de mon chagrin de la voir partir, sachant que c’était Papa qui prenait la relève.


A l’époque, il y avait une bonne à la maison et je suppose qu’elle devait s’occuper de nous et plus particulièrement de Jean-Jacques. 

Après, je me souviens être allé à l’hôpital voir Maman et ma jolie petite sœur, prénommée Catherine. Les souvenirs suivants qui me reviennent sont que Maman avait été transportée à Toulon à Ste Anne et que Papa allait la voir très souvent le soir, en jeep conduite par un militaire. 
Je me rappelle que Rose-France et moi-même étions un peu livrés à nous-mêmes et allions rendre visite à la famille du Colonel Derogis (6 fils), ce qui ne plaisait pas du tout à Papa (j’en garde un souvenir cuisant!!!!)

Maman est restée près de 9 mois à Ste Anne, Je crois que c’est à ce moment là que Papa a racheté la voiture de Bon Papa, une énorme Peugeot 302, puant l’essence. Papa la conduisait avec beaucoup d’appréhension et s’arrêtait sur le bord de la route dès qu’un camion arrivait en face. Une jeune femme dont le nom de famille était Ackermann est venue s’installer à la maison et je crois me rappeler que Jean-Jacques est parti quelques temps chez ses parents à Belfort, pendant que toi, Catherine étais accueillie chez Grand Maman, Maman se traînait à ce moment là sur des coussins et se musclait les jambes sur un appareil à rames. Ensuite Papa a racheté à Oncle Paul une 4CV Renault et je me suis retrouvé en 1952, je crois, chez Mamy pour faire une si brillante 6ème que on m’a demandé de redoubler l’année suivante. Entre temps, Papa était parti au Viet- Nam où il devait rester 2 ans. A la rentrée 53, je me suis retrouvé pensionnaire chez les maristes de la Seyne, couchant dans un petit dortoir de 145 lits, ce qui m’a changé quelque peu du confort de Nice.

Entre temps, Maman a pu passer son permis de conduire et se séparer de la 4CV pour acquérir une magnifique 203 Peugeot immatriculée 129 BE 83, avec laquelle elle venait me chercher à la Seyne quand j’avais le tableau d’honneur me permettant de sortir le dimanche après la messe, de 9H30 à 18H30...

Tu as dû revenir, Catherine en 1954 peu avant le retour de Papa d’Indochine. Je n’étais pas là lorsque tu es revenue mais je devais te voir le dimanche à la maison où tu avais repris ta place et je me souviens que tu attendais le retour de Papa avec impatience. Ça t’a passé quand il est revenu car il est resté 6 mois en vacances à la maison et il ne supportait plus les cris des enfants ni qu’on parle à table... Après il a été muté à Marseille, il rentrait uniquement le weekend puis il est revenu au 405ème RAA à Hyères avant d’être muté en Algérie.

Tu me posais la question sur ce qui s’est passé en Algérie au moment du Putsch. En fait Papa était pro de Gaulle, il s’est pris de bec avec son colonel, pro Salan, a refusé de prêter du matériel à un bataillon dissident, le colonel a retourné sa veste et c’est papa qui s’est retrouvé devant un tribunal militaire et mis au vert pendant 6 mois en Algérie où il faisait tous les jours de l’équitation dans les djebels et du tennis. Ce qui était très imprudent de sa part à l’époque.

J’ai été très étonné d’apprendre que tu avais le sentiment à certains moments de ne pas faire partie de la famille. Je pense que tu as tort, jamais personne de la fratrie n’a fait allusion à quoi que ce soit et Susie pendant le temps qu’elle a passé à la maison n’a jamais ressenti ce sentiment. En ce qui me concerne, tu étais ma sœur et le gap d’âge entre nous plus mon absence ne nous permettait pas d’avoir des contacts très étroits. En tout cas je ne t’ai jamais reprochée la maladie de maman, ç’aurait d’ailleurs été stupide.

Par contre, je dois avouer que de 1953 à 1968 avec un intervalle d’un  an en 1961 lorsque j’ai passé mon 1er bac à Hyères, je trouvais qu’il y avait beaucoup  trop de monde à la maison et j’aurais bien souhaité avoir la possibilité de passer un peu plus de temps seul ou en comité restreint avec maman.