samedi 10 janvier 2015

Est on Charlie ?



Oui, moi aussi je suis Charlie, à chaud en tout cas.  Ce triste  évènement historique nous agresse et nous pose déjà  des questions auxquelles on préférerait ne pas devoir répondre...

 Si notre blog de souvenirs de famille  traverse l'histoire, de l'actualité de notre enfance, je n'en ai guère appris d'avantage,  à part la distribution de lait  à l'École primaire, que l'histoire de nos grands pères les gaulois avant  de passer à De gaulle, , la chienlit de Mai 68, Pompon et Mittérand.,
Je me souviens des départs de  notre père pour des guerres lointaines comme  celles de l'Indochine  puis de  l'Algérie et surtout des retours  à la maison en permission,  des lourdes "cantines" ou grosses caisses de bois ou de métal portant ses initiales et  bataillon, contenant ses affaires et parfois des cadeaux.
Je n'ai pu m'empêcher d'entrouvrir avant l'heure une grosse valise de cuir pour y découvrir au milieu de statuettes d'ivoire, porcelaines et soieries, la poupée mécanique de métal qui m' était sans doute destinée. Chevelure et yeux bleus  peints, elle n'avait absolument rien d'oriental  et cela m'avait déçu avant même qu'on me l'offre pour Noël.
Mais je m'éloigne de mon propos,
Je ne saurai  remonter aux états d'âme qu'a connu  la génération de nos parents, à cette époque on ne parlait pas de ça aux enfants, les nouvelles n'étant pas comme aujourd'hui à la portée de tous avec les média actuelles. Il fallait écouter la radio, ouvrir un journal, apanage des adultes, ce qui me semblait, sans illustrations, d'un ennui infini. Si par curiosité, on osait à table poser  une question, les adultes survolaient en  tranchant d'un " tu comprendras plus tard" d'un air entendu entre eux et reprenaient leur conversation.

 N'ayant hélas, jamais  non plus appris (ni fait l' effort plus tard) de communiquer avec notre père, ne sachant presque rien de sa carrière militaire, je ne saurai aujourd'hui témoigner de  son point de vue, de ses idées politiques que je suppose au diapason de son encadrement.. Il aura pourtant sûrement vécu  des moments de trouble et  d'émotions  causées par les directives supérieures parfois contradictoires dans le cours des évènements,  mais qu'il devait pourtant servir.
Notre père, ce héros au sourire si doux  aimait on dire à la maison. C'est vrai, il avait un très beau sourire. Manou a évoqué des actions  humanitaires tout à son honneur,  j'ai le vague souvenir de son aide  portée à  des gens en cavale pendant la dernière guerre afin de fuir le nazisme.

Cela dit, le  triste épisode de Charlie me renvoie à des moments vagues et obscurs pour moi  de la guerre d'Algérie. J'ai la photo (promis je la mettrai) de papa dans son bureau assis entre deux chefs algériens habillés de manteaux et  turban traditionnels.  Disons qu'ils ont l'air satisfait sinon   fraternel,  C'est un coté de la médaille, papa a toujours été nettement plus doué coté relations extérieures.

A évoquer cette époque lourde de conséquences, je ressens comme un malaise et cette horreur d'attentat à Charlie est comme une nouvelle sonnette d'alarme.

On reste là, la  plume en l'air, la tête vide. Toute la vie, l'actualité, tout  reste en suspens... mourir pour un dessin! si bête et provocateur soit il, on en revient pas,  ce n'est pas possible. Et pourtant...

Sans vouloir la ramener, je pense que l'on devrait se pencher sur la question des mots vides de sens comme  responsabilité et  revoir  notre copie sur certains mots  emblèmes, dont notre pays est si fier depuis la révolution de 1789.
"  Libertéégalité et fraternité"  lesquels sonnent  aussi un peu creux à présent.
Egalement  les mots "démocratie" et " tolérance" (soit dit en passant, ce dernier est pour moi synonyme de haut paternalisme , donc quand on dit qu'on tolère quelqu'un ou quelque chose, rien n'est  gagné pour qui ou quoi devrait en profiter)  . Oui,  il faut revoir le sens, la valeur de ces mots afin qu'ils ne restent pas que des mots, En somme,  remettre quelques pendules à l'heure où il en est encore temps ,

Pour comprendre ce qui se passe, pas besoin de remonter si loin aux croisades, dans notre histoire de colonisateurs si l'on veut  trouver des réponses aux questions que l'on (nos politiques, puis nous ) s'est  bien gardé de se poser plus tôt,
hé oui, difficile maintenant d'éponger l'ardoise  messieurs les politiciens,
Nous aussi, de notre petit monde tranquille et feutré, si on voulait,  on pourrait ouvrir les yeux et regarder hors de notre petit jardin.
Il n'est jamais trop tard pour bien faire dit on, .mais est on encore capable de le faire ? le veut on  vraiment ?
 That is the question !

Demain, grand rassemblement général, toutes confessions  politiques et religieuses confondues.. ok, J'irai sous les balcons de l'ambassade à 16h comme d'invitation.
D'autres pays, en feront autant, grande célébration médiatique mondiale.
Demain  pourrait être  une belle occasion de chamgement...
Parfait si cela pouvait mener à quelque réflexion concrète et intelligente qui puisse ensuite faire modifier des caps, abattre des barrières inutiles, créer des liens, construire, éliminer des dépendances,
Utopique? Y à des chances .
et comme dit D. Pennac, tant que on fera la guerre aux pauvres et non à la pauvreté on n'en sortira pas ...

D'ici là, j''aimerai que tout le monde il devienne sinon plus gentil, au moins  plus humble, moins égoïste, moins supérieur aux autres, moins détenteur exclusif de la vérité et  de la justice...

I have a dream ! un monde non violent, moins hypocrite  moins ignorant et que d'une réflexion  naissent des graines de vraie fraternité que notre descendance puisse cultiver et voir fleurir..
Amen.
P.S
"Il y a deux choses d'infini au monde: l'univers et la bêtise humaine,
mais pour l'univers je n'en suis pas très sûr" Albert Einstein (dixit JJacques)

vendredi 9 janvier 2015

de Hyères à Milos





J'ai apporté quelques corrections et modifications à mon éditorial sur Mr Benézit  , que je coyais avoir mis en attente . Aussi ais je été très étonnée de le voir publié sous le  post de Jean-jacques y répondant .
.. Autour d'Olivier VOUTIER
Un citoyen hyérois d'adoption hors norme !

Si vous aimez l'art et l'histoire  ou voulez revoir vos classiques....Qui l'eut cru ? regardez donc quel est donc le rapport entre  Hyères et la plus fameuse Vénus .
http://www.as-lashha.com/medias/files/2010-11-16-cf-jl-voutier.pdf

 Vous y apprendrez aussi , entre autres, quels écrivains et personnes célèbres , seront passé pas loin de notre cher Bd d'Orient...
 bonne lecture!
 sophie

vendredi 2 janvier 2015

Monsieur Bénézit


Monsieur Bénézit

Je reconnais bien le Monsieur Bénézit décrit par Sophie. J'ai aussi quelques anecdotes personnelles à son sujet. La plus éprouvante physiquement était de lui monter son charbon selon la volonté de Papa. Je  devais avoir une quinzaine d'années, je n'étais pas bâti comme un déménageur et  trouvais lourde et malcommode la lessiveuse remplie de boulets de charbon que je devais monter de la cave au 3eme étage  en la ceinturant avec mes bras par l'escalier en colimaçon. Papa me recommandait bien sûr de refuser noblement toute gratification.

 Papa avait aussi demandé à Monsieur Bénézit de me donner quelques rudiments d'éducation. J'ai suivi une, peut être deux de ses causeries . Je ne sais plus qui du maitre ou de l'élève s'est lassé le premier, je suppose que c'est le maitre qui lui devait avoir le choix. Je me souviens vaguement que Monsieur Bénézit s'était lancé dans une interminable métaphore selon laquelle un enfant devait se préparer pour affronter sa vie d'adulte comme un voyageur avant un grand voyage prépare ses bagages. Il me conseillait de choisir un métier dont on aurait toujours besoin, comme par exemple médecin puisqu'il y aurait toujours des malades. Cela ne m'a pas vraiment inspiré.

Comme j'étais passionné par tout ce qui était technique et en particulier par les postes de TSF à lampes qui étaient de plus en plus remplacés par des postes à transistors, Monsieur Bénézit m'avait donné un poste à lampes datant sans doute des années 1920.  C'était déjà à cette époque  une pièce de musée avec coffret en ébénisterie et grand pavillon type gramophone. Ce spécimen avait été  le premier poste TSF à Bormes les Mimosas si fidèle et puissant que tout le monde vérifiait qu'il n'y avait pas un gramophone caché derrière. ( promis je vais ajouter une photo)

Comme écrit par Sophie, Monsieur Bénézit était d'une santé fragile  et comme il vivait seul et craignait de faire un malaise qui lui soit fatal, il avait conçu avec nos parents un ingénieux système d'alarme ( le téléphone existait mais était peu répandu ) . Il disposait dans sa chambre d'un bouton poussoir relié à un long fil électrique qui descendait les trois étages en façade et était branché à une sonnette électrique située dans la chambre de nos parents. Le système a dû être testé mais à ma connaissance, il n'a jamais servi et Monsieur Bénézit a atteint l'âge honorable de 88 ans en dépit de sa santé fragile et sans avoir eu à utiliser l'alarme.




jeudi 1 janvier 2015

Monsieur Bénezit,


Monsieur Bénezit,

Il ne bougeait guère de chez lui, il faut dire qu'il habitait au troisième étage sans ascenseur de notre immeuble, au 18  Bd d'orient, où il menait une vie  retirée. Je l'ai toujours connu âgé, de bonne humeur, l'oeil vif, bavard et un peu railleur.  C'était un  vieux monsieur au cheveu blanc,  souvent  négligé et mal rasé disait-on avant l'époque Gainsbourg avec la joue piquante.  Vêtu d'amples  pantalons a bretelles, d'une chemise lise et sans col avec  un gilet tout boutonné, arborant le velours pour les sorties coquettes, Il portait  aussi un petit bonnet  ou toque de couleur assortie, un peu plus grande de la  kippa juive, je ne l'ai jamais vu sans. Chaussé de charentaises, il se protégeait d'un grand tablier et de longues couvre-manches jusqu'aux avant bras  pour travailler. Son appartement était pareil au notre mais sans terrasse,  très lumineux mais toutes les  pièces encombrées d une foret de chevalets, de toiles, pinceaux et vieux tubes de peinture. J'adorais cette odeur d' essence de térébenthine qui régnait dans cette antre de magicien et ce fouillis  d'artiste. Qui sait où aura  fini tout ce bric a brac ?.
Emanuel Charles Louis Benezit  1887-1975

 Peut être chez  M. Andréani, son assistant, encadreur, préparateur de toiles qui l'appelait "maître" avec vénération et  ressemblait à Darry Cowl, toujours en blouse grise de travail, crayon sur l'oreille comme un épicier et décimètre d'ébéniste en poche. Sa gouvernante dont je ne me rappelle pas le nom (Marguerite JJ), veillait à son confort domestique et  bien qu'elle habitat en haut de la vielle ville, je crois qu'elle demeurait là, du moins les derniers temps jusqu'à son geste extrême, petite souris grise moustachue, a chignon  et poil au menton, très gentille et réservée.
 Si vous lisez ce qu'a dit Manou sur notre arrivée à Hyères, c'est grâce à sa femme Salomé, Alsacienne  comme notre père que nous avons pu louer cet appartement dont elle était propriétaire.
 Mamillon disait que le couple avait quitté Paris à cause de la petite santé de son mari, Emmanuel Charles peintre de son état, fils de l'écrivain d'art, Emmanuel Benézit http://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel_B%C3%A9n%C3%A9zit

Cette bible d'histoire de la peinture créée en collaboration avec son père, appartient maintenant à une société anglaise, vendue très cher plus de 3.000€. Je n ai jamais eu de tome entre les mains, dommage maintenant que je m'intéresse de plus près à l'histoire de Art et à la peinture en particulier.
J'ai l'impression d'avoir loupé quelques trams... mais bon, c'est quand même  lui qui a encouragé mon goût du dessin qui ne m'a jamais quitté, déclarant  sans détours à Mamillon que j'étais plus douée  qu'elle…et ni un hasard si je suis actuellement étudiante à l'Accademia di belle Arti de Rome. Mieux vaut tard que jamais dit on non ?

Il avait la langue bien pendue,  original et aimait briller devant  un auditoire..
 Sur son invitation je suis allée souvent dessiner chez lui et j'aimais bien partager parfois son repas  toujours des coquillettes Lustucru au beurre trop cuites.. Il vaquait à ses occupations pendant que crayonnais à ma fantaisie ayant à disposition des tonnes de papier alors précieux... Jusqu'au jour fatal ou il fut décidé  qu'il était temps de m'instruire sur les bases du dessin.
 Alors là, cela ne m'a plus amusée du tout. Exercices interminables de lignes verticales, horizontales ou transversales au fusain sur des feuilles de journal.  J'ai du rapidement espacer puis laisser tomber cet apprentissage ennuyeux préférant les cours de danse classique et  la gloire des galas de l'école du conservatoire,  seule discipline   acceptée sans rechigner à l'époque.
Les expériences précoces et les caprices  de la vie ensuite, ont eu raison de mes velléités d'artiste et  m'ont éloigné de Hyères après un mariage hatif, la naissance d'Arthur, le déménagement ensuite de nos parents en Creuse, moi déjà installée en Italie.
Bref,   Mr Bénezit est  tombé aux oubliettes devenant un souvenir lointain  et  je n'ai pas de souvenir d'avoir été mise au courant de son décès (1975 ). La dernière visite fut je crois en 74,  un été où j'étais en vacances chez Lorie. Je me rappelle encore de la robe fleurie que je portais,  Il était ému de me voir et  moi aussi, J'ai raté une photo avec trop de lumière et n'y sont apparu que ses pinceaux...
 Voilà rideau ! tout s'est évanoui, J'ai trouvé il yà deux ou 3 ans un blog des amis de M Bénézit  mais aucune réponse à mes mails où je proposais d'envoyer des photos de ses oeuvres  que j'ai de lui avec, entre autres, un autoportrait à l'huile que je lui avais réclamé enfant: " tu devrais me le donner, comme ça si tu meurs,  j'aurais un souvenir de toi".. 

Il a  un temps fait un peu partie de la famille,  présent à des fêtes de Noël, Pâques, des communions, à commencer par mon baptême  (voir souvenir de baptême)  puisqu'il  est devenu mon parrain, j'avais alors six ans .je me rappelle de lui également quand il était conservateur du musée, déambulant en des salles bien poussiéreuses avec des vitrines à coquillages.

J'ai trouvé ce joli portrait  qui confirme tout à fait  le souvenir de jean-Jacques,    http://www.benezit-the-painter.com/informations-benezit-the-painters.php de Mr benezit  par J.C journaliste Hyèrois:
"Aimable, railleur, d'un humour d'une férocité bonhomme, cet homme est libre, parce qu'il sait la mesure exacte de son talent, qu'il méprise les honneurs et ne connaît comme horizons, que ceux magistralement infinis de l'Art... . En quelques séquences brèves, mais aussi définitivement magistrales qu'une botte de Nevers, le Maître m'a disséqué Paul Valéry, Erasme, ses Colloques et son Eloge de la Folie. Puis, dans une pirouette, il porte l'estocade définitive à tel vieux seigneur de la peinture sur le cas duquel il prit feu. En un instant et avec quelle déterminante percussion, il m'a révélé qu'une toile était faite de la griffe de son auteur, de sa technique et non pas, absolument pas de ce qu'elle semble représenter de prime abord."

En effet, il était très  bavard et vous  entretenait volontiers en de longues discussions ou monologues . On était fasciné  par tant de culture et d'originalité ,  mais on en sortait étourdi comme  disait  Mamillon revenant de longues soirées passées chez lui. 
http://en.wikipedia.org/wiki/Emmanuel-Charles_B%C3%A9n%C3%A9zit  

 J'ai trouvé cela aussi en chinanthttp://www.ouest-var.net/actualité/six-fours-un-hommage-au-peintre-hyerois-d-adoption-emmanuel-charles-benezit-4946.html Un article sur une expo à Six- Fours 2012  avec une photo de  l'ancien élève Mr de Montpellier vice-amiral, marin au long cours (Jean Dubrusk son nom d'artiste) , actuel président de l'association qui n'a jamais répondu à mes messages laissés sur ce site de l'association. Ravie d'avoir trouvé enfin un nom, un lien , une adresse, dans mon élan,  je lui ai envoyé l'autre jour un mail mais toujours sans réponse.... et pour cause! . 
en recherchant son site ce soir, je tombe sur l'annonce de son décès qui doit être récent. Quel dommage! un autre tram de  perdu. j'espérais bien le rencontrer... 

Exact,  décédé au printemps 2013,  voici un article paru sur le Tahitinews trouvé aujourd'hui:http://tahitinews.co/deces-du-vice-amiral-jean-montpellier-alias-jean-dubrusk/ , vous en saurez plus. On y parle de son livre  E C BENEZIT un peintre hors du temps  (on le trouve sur Amazon ou Abebooks) ainsi que d'un article de sa plume ajouté au dictionnaire de la peinture .

 Pour voir les oeuvres du site sympathique de ce peintre passionné de couleurs : www.jean-dubrusk.com.   

Une autre association,  Réseau Lalan  ( voir catalogues 13, 14 et 15) a organisé une expo en son honneur   en 2002 à Bormes où Mr Bénezit fut conservateur du musée avant de l'être pendant 20 ans à celui de Hyères, dont il existe un catalogue .E.C. Bénézit : Citoyen des terres heureuses, Bormes 1915-1930 (Le regard de la mémoire) par Jean Montpellier, Michel Guillemain, Raphaël Dupouy, et Musée Arts et histoire ASIN : B000WIPKH8..
 Peut être Jean-Jacques  ou Manou pourront en dénicher un s'ils ont l'occasion de passer au musée de Bormes les Mimosas. Mais sur Internet les intéressés y arriveront encore plus vite... 
http://www.reseaulalan.fr/ 
Redécouvrons Bénézit
Pour l’amateur d’art, ce nom évoque d’abord le célèbre dictionnaire créé en 1911 par Emmanuel Bénézit (1854-1920) et faisant toujours référence. Mais c’est son fils que nous évoquerons ici, sa vie et son œuvre étant
étroitement liés à notre région.
Emmanuel-Charles Bénézit naît à Paris en 1887 dans un milieu favorable aux arts. Il côtoie ainsi chez ses parents Pissarro et Sisley. Exposé au Salon des Indépendants  dès l’âge de 18 ans ( des indépendus dira t il plus tard en se moquant JJ) il dessinera et peindra sa vie durant.
 Venu en 1915 soigner une tuberculose dans le midi, il y découvre la lumière qui ensoleillera désormais sa peinture.
Conservateur du musée de Bormes dès sa fondation en 1926, nous lui devons le catalogue initial et le don
de deux peintures.
 En 1930, il s’installe définitivement à Hyères où la municipalité lui confiera également la conservation du
musée durant 20 ans. Il s’éteint dans la cité des palmiers en 1975, à l’âge de 88 ans (et est enterré au coté de son épouse Salomé au cimetière de Hyères JJ )
La richesse de cet artiste prolifique est liée à la diversité des techniques et des factures utilisées ainsi qu’à la variété des supports employés. Celui qui déclarait "le sujet est la partie la moins importante de toute œuvre
d’art, c’est l’harmonie des formes et des jeux de lumière qui me conduisent" pouvait donc aussi bien réaliser successivement un portrait, un paysage d’après nature et une composition abstraite.
Intéressé par les courants artistiques de la période moderne, E.C. Bénézit n’a adhéré à aucun et la variété de sa production est à l’image de ses multiples émotions : "Je ne suis pas constamment le même bonhomme en possession de sa petite recette."
Avec le soutien de M. Jean Montpellier, président de l’Association des Amis d’Emmanuel Charles
Bénézit, nous espérons organiser prochainement une exposition de cet artiste original et attachant dans son cher musée….  Michel Guillemain.