vendredi 25 décembre 2015

kughelopf 2015 !

kughelopf 2015
                        Voilà celui de Rome est fait ! cuit et mangé. Toujours un peu sec mais bon ....

dimanche 5 avril 2015

joyeuses Paques !


 Personne n'aura oublié la tradition des fêtes de Pâques.
 Le dimanche des rameaux , il fut un temps où l'on allait tous en choeur à la messe, du temps de Mamy surtout et je me rappelle de la haie de palmiers comme des branches d'olivier.  Culinairement parlant   je ne me rappelle que de desserts  tarte maison ou  de petits gâteaux  choisis avec soin chez Silvi notre pâtissier préféré.
Mais  les fêtes de Pâques prévoyaient tout une organisation à l'avance. On achetait beaucoup d'oeufs  a durcir. Pour nous l'occasion artistique de les décorer par tous les moyens. Teintures aux pelures  d'oignons, d'épinards ou  de betteraves. Au crayons de couleurs, pastels,  feutres  mais  pour génération successive et   en y collant  des  trucs pour ajouter moustaches, jambes. On fabriquait un nid avec ? sorte de rognures de papier d' emballage.
On attendait avec impatience l'arrivée des produits d'Alsace (charcuteries variées et choucroute)   et  les Kouglofs traditionnels   faits maison et  expédiés par tante Elisabeth.
Le matin de Pâques,  on se levait matin  pour se ruer dans le jardin. Chasse aux oeufs de pâques !.
Évidemment les premiers sont les mieux servis. On pouvait  chasser dans tout le jardin tous les oeufs possibles en chocolat ou les vrais oeufs décorés, cachés dans les buissons, sur les arbres, sous une pierre , dans un massif de marguerites, bref  si bien cachés que l'on en retrouvait encore un mois plus tard.. je n'ai jamais mangé autant d'oeufs de ma vie et comme ils étaient bien frais, difficile de les écaler.
On avait droit à un seul nid. et quel nid! petits oeufs en chocolat, les tout petits en sucre que j'adore mais ignorés en italie, ravissants et mouchetés de couleurs pastel dont s'échappe une goutte de sirop en les croquant, cocottes en chocolat mais surtout notre kouglof perso !  eh oui jeunes générations, vous pouvez soupirer d'envie.
 un Kouglof en forme d'agneau pour chacun.  Je n'ai hélas jamais pu voir le moule  utilisé par Tante Elisabeth. J'ai encore sa recette tachée de beurre et farine,  presque illisible. Mes essais sont toujours plutôt ratés mais le goût y est  et quel plaisir de le retrouver!. (voir post de Noël).
Si quelqu'un trouve un agneau de céramique dans une brocante, je suis preneuse,
Je sais, maintenant on préfère les oeufs gigantesques avec une petite surprise souvent ridicule à l'intérieur genre oeuf kinder ; ).
Original, le patron de Fanny lui a offert un oeuf de Pâques avec lunettes de soleil assorties.
Eh oui, les temps changent. L'italie qui ne connaissait pas les cocottes en chocolat, s'y est mise aussi...
 mais la tradition de Pâques? en Italie à Pasquetta, c'est le pique-nique traditionnel dans les parcs ou la campagne. Sauf que cette année c'est le déluge. Et pas de chasse aux oeufs...
De tradition; le saucisson corallino et le fromage pecorino  et gateau salé au fromage,  arrosé avec un verre de vin rouge  même nom et la Colomba de pasqua, sorte de Panettone en forme de colombe, on en trouve maitenant à tous les goûts, Dans les maison sur la table, le casatiello ( Naples: sorte de brioche aux jambon, fromage ) l'agneau rôti au romarin, les tagliatelle,
 Mais la tradition de Pâques d'où vient elle  ? Allons voir de plus prêt, wiki n'est pas  le plus ultra mais quand même:
 http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A2ques

 joyeuses Pâques à tous !

samedi 21 février 2015

Expressions familliales

J'invite chacun à compléter ce lexique

Couleur queue de vache indisposée : Je n'ai jamais su exactement quelle était cette couleur, je me demande si elle ne se rapportait pas à une teinture de cheveux pas très réussie.

une fille en cheveux: vieille expression  pour décrire une femme sans chapeau, ni coifure soignée.

Couleur Isabelle: L'histoire veut qu'une reine Isabelle, ait été  contrainte de conserver son chemisier  beaucoup plus longtemps que ne le préconisent les règles de l'hygiène. On peut en imaginer  la couleur en sachant que le chemisier royal n'était plus vraiment  blanc quand la reine  a enfin pu en changer.

Couleurs: bleu vierge craintive:, ou  bleu vierge tendre., termes plutot négatifs. vert caca d'oie,

Mettre la préfecture sur la table: Mettre la casserole, la cocotte minute ou la poêle sur la table au lieu de servir le met dans un plat.

Faire gargote: Une table mal mise avec des fourchettes et cuillères tournées vers le plafond et non vers la table font gargote.

Bon chic, bon genre: mais tout le monde connait en abrégé BCBG)

jeune tendron: jeune fille bien roulée

C'est au diable vert ! : ou au diable vauvert  très loin, trop loin...

Bon Dieu de bois ! utilisé par Mamillon

Deux plumes dans le croupion, et je t'emmène au marché:  devant ma mise  innapropriée trop hors canons du  bcbg.

Il fait un temps de chien, il pleut des cordes ou des hallebardes

Avoir une gueule en coin de rue  ( une sale gueule) , une mine patibulaire! ( pas titulaire mais presque comme dirait Coluche)

On dirait une poule qui a trouvé un couteau: expression qu'aimait Mamillon . devinez...

On ne sait  si c'est du lard ou du cochon ( il y a une variante ...si c'est de l'art ou du cochon réaction courante devant de l'art trop contemporain  voir "comptant pour rien") qualifié quelquefois par dérision de post moderne. ( c'est bien sûr quand on ne comprend pas l'artiste)

 Avoir l'air cloche    pas très malin ou un drole d'air

 avoir l'air mi figue - mi raisin  

Monsieur de la lune j'en sors:  sobriquet affectueux donné par Mamillon , le plus souvent à Jean-Jacques ( Il semble que cette expression soit tirée d' une réplique du Cyrano de Bergerac d' Edmond Rostand et soit une référence à l'oeuvre littéraire du vrai Savinien de Cyrano dit de Bergerac homme de lettre du XVII siècle qui inspira Edmond Rostand à la fin du XIX siècle)

Un vrai courant d'air: quelqu'un qui ne fait que passer...

Pas besoin de mettre la rate au court-bouillon ! faut pas s'en faire

Avoir les ongles en deuil: Avoir les ongles sales

Etriller ses charmes:  Se laver

Prendre de la fesse et du téton: pour une jeune fille en bouton qui commence à éclore



mardi 17 février 2015

Bon Papa (JJ)

Quelques menus compléments d'information. Maman Renée m'a raconté que Bon Papa avait fait une partie de ses études de droit (la préparation de sa thèse je crois)  durant la guerre de 1914.
N'allez pas en déduire qu'il était planqué car une anecdote veut qu'il ait un jour trouvé dans son sac à dos troué une balle de mitrailleuse , balle perdue et heureusement en fin de trajectoire car sinon nous n'aurions pas eu l'occasion d'écrire ce blog.

Je me souviens aussi d'un accident de voiture que bon papa a eu entre Nice et Hyères , je ne sais pas avec quelle voiture. Il avait percuté un platane et s'en était tiré avec quelques coupures au visage. Très flegmatique , il aurait constaté calmement en examinant la voiture que le coffre arrière était intact.

Autre anecdote amusante, avant d'avoir une voiture Bon Papa promenait ses conquêtes en 2 roues
( vespa peut être ) et une fois il en aurait perdu une en route , ce qui aurait valu à la belle une fracture.

C'est vrai qu'il était un Papa gâteaux, et les noëls, premières communions ou anniversaires, nous avions droit à des cadeaux high tech style montre, appareil photo, tourne disque …. Je me souviens d'un boitier kodak cubique noir qui a fait mon bonheur et quelques photos.


lundi 16 février 2015

Bon Papa




Bon Papa,

Notre grand-père maternel avait une physionomie très méditerranéenne, le teint toujours bronzé, croisière style. Vêtu d’une gandoura et turban, il serait passé inaperçu dans une foule bigarrée orientale. Lointains ancêtres sarrasins plaisantait Maman. Nez un peu aquilin, cheveu argenté très ondulé brillantiné,  petit oeil de jais coiffé d’ un noir sourcil s’arquant facile lequel m’alarmait un peu, mais son bon sourire sous sa petite moustache pouvait rire aux éclats.

Chic en toute circonstance meme en peignoir, rasé de près et parfumé, col de chemise amidonné,boutons de manchettes,  cravates raffinées, costumes élégants en toute saison,  jusqu’au blanc crème genre Gatsby en été avec des gilets, chapeaux ou casquettes 
assortis et foulards, rayures tennis oblige pour look relax. Des lunettes pour lire et des Ray-Bans de soleil.

Pas de souvenirs avec Mamy à part ses visites  en coup de vent, rue Gioffredo.

Nous avons fait d’avantage connaissance avec lui grâce à Maman Renée après leur installation 15 rue Cafarelli à Nice. Femme élégante,mondaine, grande, élancée, jolie, seul bémol son fort strabisme. J’ai pu séjourner de temps en temps chez eux dans un intérieur de bon ton, lustré, balcon fleuri, cristaux et bibelots sinctillants où je me sentais un peu comme un éléphant dans un magasin de porcelaine.

Maman Renée, sure d'elle, parfaite maîtresse de maison, enrégimentait tout son monde à commencer par Bon Papa et sa mère l’adorable Madame Tobia. Elle avait un don pour l’étiquette, les bonnes manières et me faisait plus souvent qu’à mon tour la leçon, fortement assaisonnée de morale ce qui m'agaçait. On devait lui sembler assez mal élevés.

Elle a pourtant toujours fait de son mieux pour faire partie de la famille et au fond avait bon coeur, mais elle manquait juste d'un peu de simplicité et d’humour pour qu'on l'aime vraiment. Elle tenait aux labels de marque  autant qu'aux marques de reconnaissance et était assez susceptible. Sommes toutes, peut etre plus bourgoise que Mamy et je crois bien que cela ait toujours un peu irrité Maman pourtant très patiente et gentille avec elle.

Oui, dans tout ça j’oubliais mon grand-père. Je me rappelle de carnavals somptueux à Nice, batailles de platre maintenant interdites où l'on devait mettre un masque de protection, puis de fleurs et d’une fête organisée pour les employés de la banque de France ou autre manifestation nicoise où j'ai fait mes débuts sur scène: on a du
 applaudir la chansonnette de sa petite-fille, chantant  faux  d'une voix enrouée et lamentable, la bouche collée au micro auquel je me cramponnais. 

Photos de classe de Bachot au lycée de Draguignan, d’équipe de foot (il a toujours été assez sportif). Présent à ma communion et mon mariage comme témoignent quelques photos et de voyage avec Maman Renée.

C’est tout, à part  une voiture, une 403 quand il venait nous voir. Ah si, de beaux feux d'artifice, des promenades sur la corniche de l'Estérel, hélant au passage un type torse nu d'aller se rhabiller et des glaces au café chic du Grand Hôtel Negresco sur la promenade des anglais.  Sur l'estrae se tenait un orchestre avec un chanteur et l’on pouvait lui demander d'executer une chanson. Moi je demandais toujours“ Arrivederci Roma”. 

Prémonitoire Watson !...

Bon Papa s'en est allé discrètement avec élégance, tournant le bouton de la radio, autrefois encore un meuble.

Il est mort en bonne santé sur une note de musique en écoutant une symphonie de Bethoveen. Peut etre la Symphonie du nouveau Monde ?

samedi 7 février 2015

Mamy

Nos grands parents maternels.

Il s’appelait Charles, elle Louise et nous les appelions Bon Papa et Mamy. Je ne sais rien de leur rencontre, sans doute dans les salons de Draguigan, mais quelques bribes de leurs origines. 
Lui, d’origine modeste a gravi  rapidement les échelons  d’une brillante carrière dans le domaine financier  pour finir  directeur de la Banque de France de Nice puis directeur honoraire de la banque Monégasque.
Son mariage avec Louise Carry issue de “ bonne famille” l’a sûrement aidé a conquérir une bonne position locale, bon tremplin  pour la lui assurer dans la bonne société niçoise. Mamy recevait le mercredi et  Margherite devait jouer ” la jeune fille de la maison” distribuant sourires et petits fours aux invités.

Mamy était fille de commandant de gendarmerie de Draguignan et de Maïka,  mère fantasque et voyageuse avant l’heure.  Deux filles totalement différentes de caractère,  Louise et Suzanne, ma chère grand' tante Suzanne  dont je reparlerais  plus tard. 
Sa dot: des immeubles à Grenoble (du coté maternel)  et une mine de bauxite  au Thoronnet ont fini lamentablement en  fond Russes dont il reste quelques bons périmés. Seule opération hasardeuse de notre cher Bon papa. 

Dixit Mamillon, Mamy était  très bourgeoise, un peu bigote ou l’est devenue sur le tard  et sûrement très sensible au quant dira t on. 
Aussi, j’imagine l’humiliation de découvrir son mari volage,  lui préférant  secrétaires et petites bonnes plus juteuses et disponibles jusque dans son propre logis. Nous tenons de Mamillon l’anecdocte de vaudeville d’une porte de placard s’ouvrant sur une scène érotique extra conjugale.
Cela a fini par une séparation pénible. Sa vie  sentimentale brisée et sociale effondrée, ses relations tissées par ses soins balayées,  Dur  échec  pour elle,  réussite pour Bonpapa pour lequel le quant -dira-t-on on  a bien voulu fermer un oeil  plutôt complice. Cette situation à l'inverse aurait fait scandale.

Humiliée de se voir non seulement abandonnée pour une jeunette pratiquement du même âge que sa propre  fille,  mais aussi  devoir divorcer, ce qui à l’époque n'était pas encore dans les moeurs. Sa secrétaire, devenue ensuite pour nous Maman Renée, n’a pas laissé traîné les choses et  poussé fort afin d’obtenir ce divorce, puis son mariage afin de régulariser rapidement sa position jusqu’alors très précaire et critiquable. Dixit mamillon, Bonpapa avait  trouvé en sa deuxième épouse une femme encore plus à cheval sur les principes bourgeois lesquels n'étaient pas jusqu'alors apanage de ses origines modestes.

J’ai donc souvenir d’une femme  au soir de sa vie, seule, grave et frêle  diminuée physiquement par la maladie de Parkinson, séquelle de la fameuse Grippe Espagnole. L'oeil vif, le nez “ noble”, une peau diaphane qu'elle aimait poudrer d'un nuage clair devant sa coiffeuse, de grandes oreilles  allongées par le poids de lourdes boucles  à pince, la tête encaissée dans un torse déformé par un dos courbé, des jambes fluettes aux genoux souvent meurtris par des chutes soudaines  dans la rue. Cette image me faisait penser alors avec raison, au calvaire.  

Malgré tout, comme tout le monde, elle fut jeune , au physique agréable. J’ai pu voir une petite photo  jaunie d’elle, que j’espère retrouver si c'est moi qui l’ai: on la voit  nue, telle une nymphe,  les pieds dans l'eau d'une source. Assez étonnant par rapport au portrait de jeune fille rangée que nous avons d'elle. A chaque époque ses petites entorses à la règle, on donnait encore  dans le romantisme  classique et j’ai même quelque part, un feuillet  de vers  griffonnés  par Bon papa, inspiré par sa muse au  temps de  leurs fiançailles.

 Mamy  cultivée, ne manquait pas d’esprit et c’est elle qui est à l’origine du goût familial pour les meubles anciens dont nous avons hérité. Elle aimait aller chiner chez les brocanteurs au  bord du Paillon pas encore recouvert. Moi je cherchais de vieilles lunettes de soleil en  bakélite et autres babioles pendant qu' elle discutait avec les antiquaires qu’elle connaissait bien.  Au retour de la place Masséna, dans  la rue Gioffredo où elle habitait depuis sa séparation, elle s'arretait volontiers chez son  amie bijoutière, madame Promis, vieille taupe grise au  nez chaussé de grosses lunettes rondes en écaille, petit chignon, moustaches et poil au menton.
 A la maison, je passais des après-midi au petit salon à dessiner alors qu’elle brodait  en écoutant des airs d’opéra et d’operette à la radio dont elle était friande. Très vieille France, le moyen-âge, l'histoire et les têtes couronnées l'intéressaient beaucoup. 

Je n'ai qu'un souvenir de sa belle-mère Mamé lors d'une de ses siestes:  Manou et moi étions morts de rire, cachés sous son lit, alors qu’elle parlait en rêvant:  “ Garçon, un jus d’orange s’il vous plaît!”. 

Une jeune et jolie coiffeuse manucure-pédicure venait  régulièrement à domicile friser ses cheveux blonds  devenant argentés, vernissait ses ongles et la maquillait parfois en nous racontant ses expériences de doublure  d'actrice  en ski nautique pour un film policier avec Cary Grant et Grace kelly.     
Mamy était coquette,  élégante, vêtue la plupart du temps de petits tailleurs colorés aux teintes pastels, chemises de soie à lavallière, gants, chapeau et sacs assortis, maquillée, elle tenait à son aspect et m’a dit un jour  dans la rue cette phrase alors mystérieuse pour moi:  “  c’est bien triste quand les hommes ne vous regardent  plus!” 

 Pas sévère,  ni drôle ni aimante non plus, ni particulièrement originale,  devoir s’occuper de nous ( 1 ou 2 à la fois seulement) n’a pas du être sa tasse de thé. On l'a  fait vraiment tourner en bourrique  Manou s'en rappelle certainement. 
Plusieurs femmes de ménage se  sont succédées  chez elle mais à l'occasion, Mamy était fine cuisinière sans avoir toutefois  le sens des appétits "il y en avait  pour une dent creuse" disait maman.  De petits plats raffinés  en  farcis nicois délicieux  et  artichauts à la Farigoule, elle est sûrement à l’origine des talents culinaires de Mamillon.. comme artistiques d'ailleurs.
En effet,, Mamy a aussi tâté de la peinture et pas des moindres: des miniatures ou peintures sur ivoire.  Savez vous ce que c'est? 
 http://fr.wikipedia.org/wiki/Miniature_%28portrait%29 . Ce sont souvent des portraits ou scènes de genre. J’en ai deux, des copies de peintures flamandes représentant une fileuse au rouet et une femme en prière que n’a pas dédaigné Mr Bénezit avec qui elle a eu l’occasion de converser. Pour un travail de précision, elle a su défier bravement ses  tremblements de Parkinson lesquels  ont fini par déformer ses mains  dont ses doigts aux ongles nacrés mais crochus me semblaient un peu de sorcière.

 Comme toutes les jeunes filles rangées, elle avait appris à broder, on brodait alors son trousseau de jeune mariée lequel faisait partie de la dot. Il reste encore quelques napperons, nappes et serviettes  chiffrés aux initiales du couple, témoins de sa dextérité raffinée. J’ai hérité d'un chemin de table ou de cheminée effiloché, jamais terminé, brodé au point de croix rouge d’un motif Copte. Il existe une photo d’elle de sa mère  et sa Grand mère brodant  de concert dans la cour du château de Castelfranc où la famille passait des vacances d'été lorsque Bonpapa travaillait à Pau (premier lieu de rencontre pour papa et maman?).

Pour achever ce portrait par un bémol, il me semble me rappeler qu’elle chantait faux.

 Elle avait un chat, un gros chat tigré  qu'elle appelait  Minou. Lui donner une  olive le rendait fou et lui faisait faire des bonds  spectaculaires. Ses qualités d'équilibriste à ses heures le long des parapets de fenêtre en  fenêtre,  ne lui ont pas évité  une chute  mortelle du 3ème étage  au grand chagrin de sa maîtresse. 

Nous allions au parc faire des tours de manège, le même où allait maman enfant au jardin près de la promenade des Anglais et à la plage de Beau Rivage en face de la banque de France où elle habitat. On se baignait alors qu’elle lisait sous la tonnelle. Sous sa surveillance il eut été facile de se noyer  avec la mer tout de suite profonde et ses rouleaux dangereux sur des galets meurtriers,  Mais  on  avait  des anges gardiens bien dressés comme disait maman. 
C'est là que nous avons  bu nos premiers coca-cola avec une paille. Ce goût me renvoie derechef à Beau Rivage quand  il m’arrive d’en boire. 
Mamy aimait  aussi m’emmener  souvent au cinéma Familia ou Cinéac où l’on pouvait entrer à tout heure. Difficile de comprendre le sens du film, tant pis, on restait à la séance suivante et on mangeait des esquimaux.
 On allait aussi goûter  dans un café  théâtre et nous adorions  faire un détour  par un magasin magique "tout à 100 francs"  1€ dirait on à présent , pour se faire offrir quelque gadget de plastique une nouvelle invention. La boulangerie étant juste en dessous, on avait souvent droit aux croissants et petits gâteaux du dimanche. Mamy était très gourmande de sucreries, nous aussi.  Manou  a fait des cures de sucre chez elle.

En écrivant ces lignes, je réalise  que c'était la belle vie chez Mamy !. Elle s'est efforcée de nous la  rendre  légère, loin de Maman malade. Nous lui avons compliqué la sienne mais égayé aussi.

Plein de bons souvenirs en somme... Manou  à son tour vous en dira d'avantage....


vendredi 6 février 2015

benezit et mamie?

bon,le temps de retrouver comment ca marche et l 'heure passe,et va falloir que je laisse l 'ordi pour aller faire chanter mes petits de l 'ecole voisine...
je relisai les articles sur benezit...moi j 'ai toujours une pensée émue envers lui quand je regarde les deux tableaux qui sont sur mon mur et qui me rappel la provence.
les oranges toujours aussi appétissante et les cyprès avec un amandier en fleur qui fait chanter le bleu du ciel...
je me souviens bien de ce vieux monsieur  mal rasé,a l 'appart plein de chevalets  et de pinceaux et cette odeur de therebentine...un univers mysterieux pour moi...
il me semblait qu'il avait de l 'importance pour papillon...
pour revenir à d'autres souvenirs,j 'aimerai bien en savoir plus sur mamie louise je crois.
j 'ai peu de souvenirs d'elle,un peu de son passage,malade à la maison et des jus de viand e que lui faisait mamillon et de son enterrement...quel age avait elle quand elle est morte?
j 'ai pas souvenir de jeux avec elle,et j 'ai cru longtemps que c'etait chez elle que j 'allais quand je suis allée passer des vacances à Conte au dessus de nice je crois.mais mamillon m 'a dit que c'etait une amie de la famille...en tout cas ce souvenir a marqué ma vie pour ...la vie...y etes vous allé aussi ou c 'est moi seule qui y suis passée?
enfin quelle genre de femme etait elle?
bon faut que je me change...
allez vous bien en cet hivers froid et venteux?
bises à tous...
catherine

samedi 10 janvier 2015

Est on Charlie ?



Oui, moi aussi je suis Charlie, à chaud en tout cas.  Ce triste  évènement historique nous agresse et nous pose déjà  des questions auxquelles on préférerait ne pas devoir répondre...

 Si notre blog de souvenirs de famille  traverse l'histoire, de l'actualité de notre enfance, je n'en ai guère appris d'avantage,  à part la distribution de lait  à l'École primaire, que l'histoire de nos grands pères les gaulois avant  de passer à De gaulle, , la chienlit de Mai 68, Pompon et Mittérand.,
Je me souviens des départs de  notre père pour des guerres lointaines comme  celles de l'Indochine  puis de  l'Algérie et surtout des retours  à la maison en permission,  des lourdes "cantines" ou grosses caisses de bois ou de métal portant ses initiales et  bataillon, contenant ses affaires et parfois des cadeaux.
Je n'ai pu m'empêcher d'entrouvrir avant l'heure une grosse valise de cuir pour y découvrir au milieu de statuettes d'ivoire, porcelaines et soieries, la poupée mécanique de métal qui m' était sans doute destinée. Chevelure et yeux bleus  peints, elle n'avait absolument rien d'oriental  et cela m'avait déçu avant même qu'on me l'offre pour Noël.
Mais je m'éloigne de mon propos,
Je ne saurai  remonter aux états d'âme qu'a connu  la génération de nos parents, à cette époque on ne parlait pas de ça aux enfants, les nouvelles n'étant pas comme aujourd'hui à la portée de tous avec les média actuelles. Il fallait écouter la radio, ouvrir un journal, apanage des adultes, ce qui me semblait, sans illustrations, d'un ennui infini. Si par curiosité, on osait à table poser  une question, les adultes survolaient en  tranchant d'un " tu comprendras plus tard" d'un air entendu entre eux et reprenaient leur conversation.

 N'ayant hélas, jamais  non plus appris (ni fait l' effort plus tard) de communiquer avec notre père, ne sachant presque rien de sa carrière militaire, je ne saurai aujourd'hui témoigner de  son point de vue, de ses idées politiques que je suppose au diapason de son encadrement.. Il aura pourtant sûrement vécu  des moments de trouble et  d'émotions  causées par les directives supérieures parfois contradictoires dans le cours des évènements,  mais qu'il devait pourtant servir.
Notre père, ce héros au sourire si doux  aimait on dire à la maison. C'est vrai, il avait un très beau sourire. Manou a évoqué des actions  humanitaires tout à son honneur,  j'ai le vague souvenir de son aide  portée à  des gens en cavale pendant la dernière guerre afin de fuir le nazisme.

Cela dit, le  triste épisode de Charlie me renvoie à des moments vagues et obscurs pour moi  de la guerre d'Algérie. J'ai la photo (promis je la mettrai) de papa dans son bureau assis entre deux chefs algériens habillés de manteaux et  turban traditionnels.  Disons qu'ils ont l'air satisfait sinon   fraternel,  C'est un coté de la médaille, papa a toujours été nettement plus doué coté relations extérieures.

A évoquer cette époque lourde de conséquences, je ressens comme un malaise et cette horreur d'attentat à Charlie est comme une nouvelle sonnette d'alarme.

On reste là, la  plume en l'air, la tête vide. Toute la vie, l'actualité, tout  reste en suspens... mourir pour un dessin! si bête et provocateur soit il, on en revient pas,  ce n'est pas possible. Et pourtant...

Sans vouloir la ramener, je pense que l'on devrait se pencher sur la question des mots vides de sens comme  responsabilité et  revoir  notre copie sur certains mots  emblèmes, dont notre pays est si fier depuis la révolution de 1789.
"  Libertéégalité et fraternité"  lesquels sonnent  aussi un peu creux à présent.
Egalement  les mots "démocratie" et " tolérance" (soit dit en passant, ce dernier est pour moi synonyme de haut paternalisme , donc quand on dit qu'on tolère quelqu'un ou quelque chose, rien n'est  gagné pour qui ou quoi devrait en profiter)  . Oui,  il faut revoir le sens, la valeur de ces mots afin qu'ils ne restent pas que des mots, En somme,  remettre quelques pendules à l'heure où il en est encore temps ,

Pour comprendre ce qui se passe, pas besoin de remonter si loin aux croisades, dans notre histoire de colonisateurs si l'on veut  trouver des réponses aux questions que l'on (nos politiques, puis nous ) s'est  bien gardé de se poser plus tôt,
hé oui, difficile maintenant d'éponger l'ardoise  messieurs les politiciens,
Nous aussi, de notre petit monde tranquille et feutré, si on voulait,  on pourrait ouvrir les yeux et regarder hors de notre petit jardin.
Il n'est jamais trop tard pour bien faire dit on, .mais est on encore capable de le faire ? le veut on  vraiment ?
 That is the question !

Demain, grand rassemblement général, toutes confessions  politiques et religieuses confondues.. ok, J'irai sous les balcons de l'ambassade à 16h comme d'invitation.
D'autres pays, en feront autant, grande célébration médiatique mondiale.
Demain  pourrait être  une belle occasion de chamgement...
Parfait si cela pouvait mener à quelque réflexion concrète et intelligente qui puisse ensuite faire modifier des caps, abattre des barrières inutiles, créer des liens, construire, éliminer des dépendances,
Utopique? Y à des chances .
et comme dit D. Pennac, tant que on fera la guerre aux pauvres et non à la pauvreté on n'en sortira pas ...

D'ici là, j''aimerai que tout le monde il devienne sinon plus gentil, au moins  plus humble, moins égoïste, moins supérieur aux autres, moins détenteur exclusif de la vérité et  de la justice...

I have a dream ! un monde non violent, moins hypocrite  moins ignorant et que d'une réflexion  naissent des graines de vraie fraternité que notre descendance puisse cultiver et voir fleurir..
Amen.
P.S
"Il y a deux choses d'infini au monde: l'univers et la bêtise humaine,
mais pour l'univers je n'en suis pas très sûr" Albert Einstein (dixit JJacques)

vendredi 9 janvier 2015

de Hyères à Milos





J'ai apporté quelques corrections et modifications à mon éditorial sur Mr Benézit  , que je coyais avoir mis en attente . Aussi ais je été très étonnée de le voir publié sous le  post de Jean-jacques y répondant .
.. Autour d'Olivier VOUTIER
Un citoyen hyérois d'adoption hors norme !

Si vous aimez l'art et l'histoire  ou voulez revoir vos classiques....Qui l'eut cru ? regardez donc quel est donc le rapport entre  Hyères et la plus fameuse Vénus .
http://www.as-lashha.com/medias/files/2010-11-16-cf-jl-voutier.pdf

 Vous y apprendrez aussi , entre autres, quels écrivains et personnes célèbres , seront passé pas loin de notre cher Bd d'Orient...
 bonne lecture!
 sophie

vendredi 2 janvier 2015

Monsieur Bénézit


Monsieur Bénézit

Je reconnais bien le Monsieur Bénézit décrit par Sophie. J'ai aussi quelques anecdotes personnelles à son sujet. La plus éprouvante physiquement était de lui monter son charbon selon la volonté de Papa. Je  devais avoir une quinzaine d'années, je n'étais pas bâti comme un déménageur et  trouvais lourde et malcommode la lessiveuse remplie de boulets de charbon que je devais monter de la cave au 3eme étage  en la ceinturant avec mes bras par l'escalier en colimaçon. Papa me recommandait bien sûr de refuser noblement toute gratification.

 Papa avait aussi demandé à Monsieur Bénézit de me donner quelques rudiments d'éducation. J'ai suivi une, peut être deux de ses causeries . Je ne sais plus qui du maitre ou de l'élève s'est lassé le premier, je suppose que c'est le maitre qui lui devait avoir le choix. Je me souviens vaguement que Monsieur Bénézit s'était lancé dans une interminable métaphore selon laquelle un enfant devait se préparer pour affronter sa vie d'adulte comme un voyageur avant un grand voyage prépare ses bagages. Il me conseillait de choisir un métier dont on aurait toujours besoin, comme par exemple médecin puisqu'il y aurait toujours des malades. Cela ne m'a pas vraiment inspiré.

Comme j'étais passionné par tout ce qui était technique et en particulier par les postes de TSF à lampes qui étaient de plus en plus remplacés par des postes à transistors, Monsieur Bénézit m'avait donné un poste à lampes datant sans doute des années 1920.  C'était déjà à cette époque  une pièce de musée avec coffret en ébénisterie et grand pavillon type gramophone. Ce spécimen avait été  le premier poste TSF à Bormes les Mimosas si fidèle et puissant que tout le monde vérifiait qu'il n'y avait pas un gramophone caché derrière. ( promis je vais ajouter une photo)

Comme écrit par Sophie, Monsieur Bénézit était d'une santé fragile  et comme il vivait seul et craignait de faire un malaise qui lui soit fatal, il avait conçu avec nos parents un ingénieux système d'alarme ( le téléphone existait mais était peu répandu ) . Il disposait dans sa chambre d'un bouton poussoir relié à un long fil électrique qui descendait les trois étages en façade et était branché à une sonnette électrique située dans la chambre de nos parents. Le système a dû être testé mais à ma connaissance, il n'a jamais servi et Monsieur Bénézit a atteint l'âge honorable de 88 ans en dépit de sa santé fragile et sans avoir eu à utiliser l'alarme.




jeudi 1 janvier 2015

Monsieur Bénezit,


Monsieur Bénezit,

Il ne bougeait guère de chez lui, il faut dire qu'il habitait au troisième étage sans ascenseur de notre immeuble, au 18  Bd d'orient, où il menait une vie  retirée. Je l'ai toujours connu âgé, de bonne humeur, l'oeil vif, bavard et un peu railleur.  C'était un  vieux monsieur au cheveu blanc,  souvent  négligé et mal rasé disait-on avant l'époque Gainsbourg avec la joue piquante.  Vêtu d'amples  pantalons a bretelles, d'une chemise lise et sans col avec  un gilet tout boutonné, arborant le velours pour les sorties coquettes, Il portait  aussi un petit bonnet  ou toque de couleur assortie, un peu plus grande de la  kippa juive, je ne l'ai jamais vu sans. Chaussé de charentaises, il se protégeait d'un grand tablier et de longues couvre-manches jusqu'aux avant bras  pour travailler. Son appartement était pareil au notre mais sans terrasse,  très lumineux mais toutes les  pièces encombrées d une foret de chevalets, de toiles, pinceaux et vieux tubes de peinture. J'adorais cette odeur d' essence de térébenthine qui régnait dans cette antre de magicien et ce fouillis  d'artiste. Qui sait où aura  fini tout ce bric a brac ?.
Emanuel Charles Louis Benezit  1887-1975

 Peut être chez  M. Andréani, son assistant, encadreur, préparateur de toiles qui l'appelait "maître" avec vénération et  ressemblait à Darry Cowl, toujours en blouse grise de travail, crayon sur l'oreille comme un épicier et décimètre d'ébéniste en poche. Sa gouvernante dont je ne me rappelle pas le nom (Marguerite JJ), veillait à son confort domestique et  bien qu'elle habitat en haut de la vielle ville, je crois qu'elle demeurait là, du moins les derniers temps jusqu'à son geste extrême, petite souris grise moustachue, a chignon  et poil au menton, très gentille et réservée.
 Si vous lisez ce qu'a dit Manou sur notre arrivée à Hyères, c'est grâce à sa femme Salomé, Alsacienne  comme notre père que nous avons pu louer cet appartement dont elle était propriétaire.
 Mamillon disait que le couple avait quitté Paris à cause de la petite santé de son mari, Emmanuel Charles peintre de son état, fils de l'écrivain d'art, Emmanuel Benézit http://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel_B%C3%A9n%C3%A9zit

Cette bible d'histoire de la peinture créée en collaboration avec son père, appartient maintenant à une société anglaise, vendue très cher plus de 3.000€. Je n ai jamais eu de tome entre les mains, dommage maintenant que je m'intéresse de plus près à l'histoire de Art et à la peinture en particulier.
J'ai l'impression d'avoir loupé quelques trams... mais bon, c'est quand même  lui qui a encouragé mon goût du dessin qui ne m'a jamais quitté, déclarant  sans détours à Mamillon que j'étais plus douée  qu'elle…et ni un hasard si je suis actuellement étudiante à l'Accademia di belle Arti de Rome. Mieux vaut tard que jamais dit on non ?

Il avait la langue bien pendue,  original et aimait briller devant  un auditoire..
 Sur son invitation je suis allée souvent dessiner chez lui et j'aimais bien partager parfois son repas  toujours des coquillettes Lustucru au beurre trop cuites.. Il vaquait à ses occupations pendant que crayonnais à ma fantaisie ayant à disposition des tonnes de papier alors précieux... Jusqu'au jour fatal ou il fut décidé  qu'il était temps de m'instruire sur les bases du dessin.
 Alors là, cela ne m'a plus amusée du tout. Exercices interminables de lignes verticales, horizontales ou transversales au fusain sur des feuilles de journal.  J'ai du rapidement espacer puis laisser tomber cet apprentissage ennuyeux préférant les cours de danse classique et  la gloire des galas de l'école du conservatoire,  seule discipline   acceptée sans rechigner à l'époque.
Les expériences précoces et les caprices  de la vie ensuite, ont eu raison de mes velléités d'artiste et  m'ont éloigné de Hyères après un mariage hatif, la naissance d'Arthur, le déménagement ensuite de nos parents en Creuse, moi déjà installée en Italie.
Bref,   Mr Bénezit est  tombé aux oubliettes devenant un souvenir lointain  et  je n'ai pas de souvenir d'avoir été mise au courant de son décès (1975 ). La dernière visite fut je crois en 74,  un été où j'étais en vacances chez Lorie. Je me rappelle encore de la robe fleurie que je portais,  Il était ému de me voir et  moi aussi, J'ai raté une photo avec trop de lumière et n'y sont apparu que ses pinceaux...
 Voilà rideau ! tout s'est évanoui, J'ai trouvé il yà deux ou 3 ans un blog des amis de M Bénézit  mais aucune réponse à mes mails où je proposais d'envoyer des photos de ses oeuvres  que j'ai de lui avec, entre autres, un autoportrait à l'huile que je lui avais réclamé enfant: " tu devrais me le donner, comme ça si tu meurs,  j'aurais un souvenir de toi".. 

Il a  un temps fait un peu partie de la famille,  présent à des fêtes de Noël, Pâques, des communions, à commencer par mon baptême  (voir souvenir de baptême)  puisqu'il  est devenu mon parrain, j'avais alors six ans .je me rappelle de lui également quand il était conservateur du musée, déambulant en des salles bien poussiéreuses avec des vitrines à coquillages.

J'ai trouvé ce joli portrait  qui confirme tout à fait  le souvenir de jean-Jacques,    http://www.benezit-the-painter.com/informations-benezit-the-painters.php de Mr benezit  par J.C journaliste Hyèrois:
"Aimable, railleur, d'un humour d'une férocité bonhomme, cet homme est libre, parce qu'il sait la mesure exacte de son talent, qu'il méprise les honneurs et ne connaît comme horizons, que ceux magistralement infinis de l'Art... . En quelques séquences brèves, mais aussi définitivement magistrales qu'une botte de Nevers, le Maître m'a disséqué Paul Valéry, Erasme, ses Colloques et son Eloge de la Folie. Puis, dans une pirouette, il porte l'estocade définitive à tel vieux seigneur de la peinture sur le cas duquel il prit feu. En un instant et avec quelle déterminante percussion, il m'a révélé qu'une toile était faite de la griffe de son auteur, de sa technique et non pas, absolument pas de ce qu'elle semble représenter de prime abord."

En effet, il était très  bavard et vous  entretenait volontiers en de longues discussions ou monologues . On était fasciné  par tant de culture et d'originalité ,  mais on en sortait étourdi comme  disait  Mamillon revenant de longues soirées passées chez lui. 
http://en.wikipedia.org/wiki/Emmanuel-Charles_B%C3%A9n%C3%A9zit  

 J'ai trouvé cela aussi en chinanthttp://www.ouest-var.net/actualité/six-fours-un-hommage-au-peintre-hyerois-d-adoption-emmanuel-charles-benezit-4946.html Un article sur une expo à Six- Fours 2012  avec une photo de  l'ancien élève Mr de Montpellier vice-amiral, marin au long cours (Jean Dubrusk son nom d'artiste) , actuel président de l'association qui n'a jamais répondu à mes messages laissés sur ce site de l'association. Ravie d'avoir trouvé enfin un nom, un lien , une adresse, dans mon élan,  je lui ai envoyé l'autre jour un mail mais toujours sans réponse.... et pour cause! . 
en recherchant son site ce soir, je tombe sur l'annonce de son décès qui doit être récent. Quel dommage! un autre tram de  perdu. j'espérais bien le rencontrer... 

Exact,  décédé au printemps 2013,  voici un article paru sur le Tahitinews trouvé aujourd'hui:http://tahitinews.co/deces-du-vice-amiral-jean-montpellier-alias-jean-dubrusk/ , vous en saurez plus. On y parle de son livre  E C BENEZIT un peintre hors du temps  (on le trouve sur Amazon ou Abebooks) ainsi que d'un article de sa plume ajouté au dictionnaire de la peinture .

 Pour voir les oeuvres du site sympathique de ce peintre passionné de couleurs : www.jean-dubrusk.com.   

Une autre association,  Réseau Lalan  ( voir catalogues 13, 14 et 15) a organisé une expo en son honneur   en 2002 à Bormes où Mr Bénezit fut conservateur du musée avant de l'être pendant 20 ans à celui de Hyères, dont il existe un catalogue .E.C. Bénézit : Citoyen des terres heureuses, Bormes 1915-1930 (Le regard de la mémoire) par Jean Montpellier, Michel Guillemain, Raphaël Dupouy, et Musée Arts et histoire ASIN : B000WIPKH8..
 Peut être Jean-Jacques  ou Manou pourront en dénicher un s'ils ont l'occasion de passer au musée de Bormes les Mimosas. Mais sur Internet les intéressés y arriveront encore plus vite... 
http://www.reseaulalan.fr/ 
Redécouvrons Bénézit
Pour l’amateur d’art, ce nom évoque d’abord le célèbre dictionnaire créé en 1911 par Emmanuel Bénézit (1854-1920) et faisant toujours référence. Mais c’est son fils que nous évoquerons ici, sa vie et son œuvre étant
étroitement liés à notre région.
Emmanuel-Charles Bénézit naît à Paris en 1887 dans un milieu favorable aux arts. Il côtoie ainsi chez ses parents Pissarro et Sisley. Exposé au Salon des Indépendants  dès l’âge de 18 ans ( des indépendus dira t il plus tard en se moquant JJ) il dessinera et peindra sa vie durant.
 Venu en 1915 soigner une tuberculose dans le midi, il y découvre la lumière qui ensoleillera désormais sa peinture.
Conservateur du musée de Bormes dès sa fondation en 1926, nous lui devons le catalogue initial et le don
de deux peintures.
 En 1930, il s’installe définitivement à Hyères où la municipalité lui confiera également la conservation du
musée durant 20 ans. Il s’éteint dans la cité des palmiers en 1975, à l’âge de 88 ans (et est enterré au coté de son épouse Salomé au cimetière de Hyères JJ )
La richesse de cet artiste prolifique est liée à la diversité des techniques et des factures utilisées ainsi qu’à la variété des supports employés. Celui qui déclarait "le sujet est la partie la moins importante de toute œuvre
d’art, c’est l’harmonie des formes et des jeux de lumière qui me conduisent" pouvait donc aussi bien réaliser successivement un portrait, un paysage d’après nature et une composition abstraite.
Intéressé par les courants artistiques de la période moderne, E.C. Bénézit n’a adhéré à aucun et la variété de sa production est à l’image de ses multiples émotions : "Je ne suis pas constamment le même bonhomme en possession de sa petite recette."
Avec le soutien de M. Jean Montpellier, président de l’Association des Amis d’Emmanuel Charles
Bénézit, nous espérons organiser prochainement une exposition de cet artiste original et attachant dans son cher musée….  Michel Guillemain.