samedi 19 novembre 2022

Souvenirs de Mireille ( Fille d'oncle Paul) transmis par Sophie sur WhatsApp

Elisabeth, Elisa, Lisa, petit retour en arrière Dans sa jeunesse, Grand-Papa a dû faire le deuil de sa sœur Elisabeth morte à 24 ans, et que toute la famille appelait Elisa. Devenu père d’une petite fille, il l’a tout naturellement prénommée Elisabeth et «affublée» du surnom Elisa. Est-ce la raison pour laquelle notre tante exécrait ce surnom ? Toujours est-il qu’à la mort de son père elle a décrété que dorénavant on ne l’appellerait plus Elisa mais Elisabeth. Alors pourquoi Lisa ? Lorsque, jeune mariée, ma mère a fait la connaissance de sa nouvelle belle-sœur elles se sont tout de suite beaucoup aimées, chacune ayant trouvé une sœur en l’autre. Peut-être parce qu’Elisabeth n’avait que des frères et ma mère était fille unique. C’est elle qui l’a baptisée Lisa, petit nom qui leur plaisait à toutes les deux… et qui tout logiquement a donné Tante Lisa à l’arrivée de la génération suivante, mais uniquement utilisé par la famille de Paul, lequel l’appelait lui-même assez souvent Lisa. Grand-Papa En octobre 1884 est né à Thann Julius Simon, citoyen allemand. Il est mort en bon Français en décembre 1948. Le père de famille sévère qui avait mené sa petite troupe à la baguette s’était mué en grand-père attendri lorsque, petite fille malingre et sous-alimentée, j’ai échoué à Einsishem dans l’immédiat après-guerre. Ce Grand-Papa qui faisait semblant d’être sévère ne m’impressionnait jamais bien longtemps. Parmi les mille et uns petits souvenirs que je garde de cette époque, est la sonnerie de la mine qui marquait chaque jour la sortie du personnel. J’accourrais vers le portail du jardin remplie du bonheur de retrouver ce grand homme (son passeport indique qu’il mesurait 1,74 m), toujours vêtu de son costume trois pièces d’où sortait une chaîne de montre qui m’intriguait et coiffé d’un béret. Nos grands-parents logeaient dans la «grande» maison juste devant la mine. Il s’agissait probablement d’un logement de fonction, devenu par la suite celui d’oncle Jacques. Notre tante partageait son temps entre la maison familiale et son propre logement au rez-de-chaussée de la maison de l’avenue du Repos à Mulhouse. Voilà . Mireille en sait assez long pour éclairer notre lanterne côté Alsace. J’ajoute pour Marc que Manou avait gardé un lien affectif avec nos parents d’Alsace qu’il allait volontiers visiter lors de ses déplacements de travail peut être (?) ou quand il habitait Briançon (?) car il s’y rendait assez régulièrement dixit Mireille. Mes points d’interrogation sont des suppositions . Après ce plaisant bavardage pardonnez ma mémoire qui flanche…

vendredi 4 novembre 2022

Souvenirs de Catherine sur la branche alsacienne de la famille

Souvenirs de Catherine écrits sur WhatsApp Bd d'Orient et copiés-collés sur ce blog 

Mamillon fit un abcès au sein à mes 8 jours, suivi d'une phlébite, suivi du syndrome Guillain/Barré  inconnu à l'époque qui la paralysa des jambes pendant 3 ans, puis elle se remis petit à petit.

Je suis restée en alsace mes 3 premieres années..

Inconsciemment je portais la " faute" de cette maladie survenue à ma naissance et qui a bien boulversé la vie de la famille. Je me suis toujours considérée à part et pour cause. Il m'a fallu quelques années pour remettre à sa place cette culpabilité et m'en libérer. Chacun de nous a vécu cet abandon à sa façon et selon son âge. ça a dû être une période sombre pour tout le monde. Et le contexte du monde n'était pas simple non plus avec la guerre d'Indochine qui arrivait...

Je savais pas pour Lisa /Elisabeth. Elle a dû être très peinée de rendre cette petite fille à sa mère, elle qui n' a pas eu d'enfant, et moi bien triste de la quitter. J'ai perçu son amour pour moi bien des années plus tard quand j'ai ouvert la porte à toutes ses émotions. Je pense souvent à elle qui fut ma deuxième maman. Je l' avais visitée avec mes 2 filles lors d'un voyage en Lorraine avec roland. C' est vrai que c' était loin...

Je me souviens de ce voyage en Alsace..du café au lait avec si peu de lait et pas de chocolat...la chaleur et la cathédrale de Strasbourg ....

Souvenirs de Sophie sur la branche alsacienne de la famille

  Souvenirs de Sophie écrit sur WhatsApp en réponse à Marc copiés collés sur le blog

 Côté Alsace En fait, on a toujours été à l’écart géographiquement d’abord, car à l’époque la communication n’était qu’épistolaire et de trop longs voyages nous séparaient. 


Mamillon qui craignait Grand Maman et n’avait aucun atome crochu avec elle, la jugeant très sévère et lui reprochant d’avoir gâché la vie de sa fille qui  était Infermière de profession et qui se dévoua dévotement pour elle  toute sa vie durant, ce qui était courant à l’époque. 

 

Cette famille lointaine, nous l’avons visité une seule fois je crois un été ou je devais avoir 14 ans environ .  Je ne me rappelle pas si nous y étions tous , Manou sûrement. 

Nous avions campé près de Strasbourg , visité une brasserie, de jolis villages fleuris et je me rappelle d’un délicieux et lourd déjeuner dans un appartement fermé d’une chaleur étouffante  à Mulhouse, 34 rue du repos ( la mémoire épistolaire me revient) . 

En arrivant mon  timide bonjour madame fut fort mal accueilli.  


Que je sache, Papillon était très lié avec sa sœur , ils s’écrivèrent  et se téléphonèrent très régulièrement  toute leur vie . 

Les autres oncles tantes et cousins nous les avons peu peu vu  et avons heureusement pu les rencontrer   pour cette réunion familiale orchestrée magistralement par tante Elisabeth* pour ses 70 ans (?)!

  à Khel où Ensisheim ou ailleurs je ne sais plus . Nos Fanny respectives de moins d’un an étaient de cette fête très chaleureuse  où je vis Oncle Jacques que j’aimais bien car il était venu  nous voir à Hyères, pour la dernière fois.


Nous avions essentiellement des rapports avec elle  qui fut ma marraine.   Elle commença à m’offrir  une petite cuiller à café d’argent à chaque anniversaire  pour mon futur trousseau de mariage  mais je me suis mariée trop tôt pour servir autre chose que du café . 


Elle  vint parfois aider maman souffrante et lui fut confié Cathy encore bébé lors de sa  flébite qui l’immobilisa au moins un an.  Cathy vous a déjà raconté cet épisode de séparation traumatique pour elle.

L’alsace se manifestait donc régulièrement grâce à elle et pendant longtemps au moment des fêtes par l’envoi rituel d’un colis contenant , des petits gâteaux à l’anis et bretzels maison, des charcuteries pour la choucroute de Noël. Ne pouvait manquer le traditionnel   kouglof adoré (dont Jean Jacques a repris le flambeau ). À Pâques  nous étions ravis d’en trouver un pour chacun en forme de  petit agneau  lors de  la traditionnelle chasse aux œufs au jardin . 

Eh oui,  pour nous le Noël et ses gâteries de fêtes fut notre lien principal avec l’Alsace . Papillon y veillait et tenait aux dates d’anniversaires et cartes de vœux à ne point oublier.   Cette réprimande perpétuelle paternelle de sa part m’a rendue allergique aux dates en général et  d’anniversaires en particulier … 

une fois la fraterie éparpillée , les colis cessèrent et Mamillon repris la tradition du kouglofs et sa délicieuse choucroute que Papillon dut admettre  bien meilleure que celle de sa mère  ce qui n’était pas un mince aveu ( secret) lui qui vénérait sa mère .


* pour la petite histoire, notre cousine Mireille fut très étonnée du  prénom Elisabeth que notre tante haborrait  au point d’avoir imposé ( dieu sait pourquoi?) Lisa à la mort de son père au reste de sa famille.

 

Donc côté Est c’est tante Lisa et côté sud tante Elisabeth.