samedi 19 novembre 2022

Souvenirs de Mireille ( Fille d'oncle Paul) transmis par Sophie sur WhatsApp

Elisabeth, Elisa, Lisa, petit retour en arrière Dans sa jeunesse, Grand-Papa a dû faire le deuil de sa sœur Elisabeth morte à 24 ans, et que toute la famille appelait Elisa. Devenu père d’une petite fille, il l’a tout naturellement prénommée Elisabeth et «affublée» du surnom Elisa. Est-ce la raison pour laquelle notre tante exécrait ce surnom ? Toujours est-il qu’à la mort de son père elle a décrété que dorénavant on ne l’appellerait plus Elisa mais Elisabeth. Alors pourquoi Lisa ? Lorsque, jeune mariée, ma mère a fait la connaissance de sa nouvelle belle-sœur elles se sont tout de suite beaucoup aimées, chacune ayant trouvé une sœur en l’autre. Peut-être parce qu’Elisabeth n’avait que des frères et ma mère était fille unique. C’est elle qui l’a baptisée Lisa, petit nom qui leur plaisait à toutes les deux… et qui tout logiquement a donné Tante Lisa à l’arrivée de la génération suivante, mais uniquement utilisé par la famille de Paul, lequel l’appelait lui-même assez souvent Lisa. Grand-Papa En octobre 1884 est né à Thann Julius Simon, citoyen allemand. Il est mort en bon Français en décembre 1948. Le père de famille sévère qui avait mené sa petite troupe à la baguette s’était mué en grand-père attendri lorsque, petite fille malingre et sous-alimentée, j’ai échoué à Einsishem dans l’immédiat après-guerre. Ce Grand-Papa qui faisait semblant d’être sévère ne m’impressionnait jamais bien longtemps. Parmi les mille et uns petits souvenirs que je garde de cette époque, est la sonnerie de la mine qui marquait chaque jour la sortie du personnel. J’accourrais vers le portail du jardin remplie du bonheur de retrouver ce grand homme (son passeport indique qu’il mesurait 1,74 m), toujours vêtu de son costume trois pièces d’où sortait une chaîne de montre qui m’intriguait et coiffé d’un béret. Nos grands-parents logeaient dans la «grande» maison juste devant la mine. Il s’agissait probablement d’un logement de fonction, devenu par la suite celui d’oncle Jacques. Notre tante partageait son temps entre la maison familiale et son propre logement au rez-de-chaussée de la maison de l’avenue du Repos à Mulhouse. Voilà . Mireille en sait assez long pour éclairer notre lanterne côté Alsace. J’ajoute pour Marc que Manou avait gardé un lien affectif avec nos parents d’Alsace qu’il allait volontiers visiter lors de ses déplacements de travail peut être (?) ou quand il habitait Briançon (?) car il s’y rendait assez régulièrement dixit Mireille. Mes points d’interrogation sont des suppositions . Après ce plaisant bavardage pardonnez ma mémoire qui flanche…

vendredi 4 novembre 2022

Souvenirs de Catherine sur la branche alsacienne de la famille

Souvenirs de Catherine écrits sur WhatsApp Bd d'Orient et copiés-collés sur ce blog 

Mamillon fit un abcès au sein à mes 8 jours, suivi d'une phlébite, suivi du syndrome Guillain/Barré  inconnu à l'époque qui la paralysa des jambes pendant 3 ans, puis elle se remis petit à petit.

Je suis restée en alsace mes 3 premieres années..

Inconsciemment je portais la " faute" de cette maladie survenue à ma naissance et qui a bien boulversé la vie de la famille. Je me suis toujours considérée à part et pour cause. Il m'a fallu quelques années pour remettre à sa place cette culpabilité et m'en libérer. Chacun de nous a vécu cet abandon à sa façon et selon son âge. ça a dû être une période sombre pour tout le monde. Et le contexte du monde n'était pas simple non plus avec la guerre d'Indochine qui arrivait...

Je savais pas pour Lisa /Elisabeth. Elle a dû être très peinée de rendre cette petite fille à sa mère, elle qui n' a pas eu d'enfant, et moi bien triste de la quitter. J'ai perçu son amour pour moi bien des années plus tard quand j'ai ouvert la porte à toutes ses émotions. Je pense souvent à elle qui fut ma deuxième maman. Je l' avais visitée avec mes 2 filles lors d'un voyage en Lorraine avec roland. C' est vrai que c' était loin...

Je me souviens de ce voyage en Alsace..du café au lait avec si peu de lait et pas de chocolat...la chaleur et la cathédrale de Strasbourg ....

Souvenirs de Sophie sur la branche alsacienne de la famille

  Souvenirs de Sophie écrit sur WhatsApp en réponse à Marc copiés collés sur le blog

 Côté Alsace En fait, on a toujours été à l’écart géographiquement d’abord, car à l’époque la communication n’était qu’épistolaire et de trop longs voyages nous séparaient. 


Mamillon qui craignait Grand Maman et n’avait aucun atome crochu avec elle, la jugeant très sévère et lui reprochant d’avoir gâché la vie de sa fille qui  était Infermière de profession et qui se dévoua dévotement pour elle  toute sa vie durant, ce qui était courant à l’époque. 

 

Cette famille lointaine, nous l’avons visité une seule fois je crois un été ou je devais avoir 14 ans environ .  Je ne me rappelle pas si nous y étions tous , Manou sûrement. 

Nous avions campé près de Strasbourg , visité une brasserie, de jolis villages fleuris et je me rappelle d’un délicieux et lourd déjeuner dans un appartement fermé d’une chaleur étouffante  à Mulhouse, 34 rue du repos ( la mémoire épistolaire me revient) . 

En arrivant mon  timide bonjour madame fut fort mal accueilli.  


Que je sache, Papillon était très lié avec sa sœur , ils s’écrivèrent  et se téléphonèrent très régulièrement  toute leur vie . 

Les autres oncles tantes et cousins nous les avons peu peu vu  et avons heureusement pu les rencontrer   pour cette réunion familiale orchestrée magistralement par tante Elisabeth* pour ses 70 ans (?)!

  à Khel où Ensisheim ou ailleurs je ne sais plus . Nos Fanny respectives de moins d’un an étaient de cette fête très chaleureuse  où je vis Oncle Jacques que j’aimais bien car il était venu  nous voir à Hyères, pour la dernière fois.


Nous avions essentiellement des rapports avec elle  qui fut ma marraine.   Elle commença à m’offrir  une petite cuiller à café d’argent à chaque anniversaire  pour mon futur trousseau de mariage  mais je me suis mariée trop tôt pour servir autre chose que du café . 


Elle  vint parfois aider maman souffrante et lui fut confié Cathy encore bébé lors de sa  flébite qui l’immobilisa au moins un an.  Cathy vous a déjà raconté cet épisode de séparation traumatique pour elle.

L’alsace se manifestait donc régulièrement grâce à elle et pendant longtemps au moment des fêtes par l’envoi rituel d’un colis contenant , des petits gâteaux à l’anis et bretzels maison, des charcuteries pour la choucroute de Noël. Ne pouvait manquer le traditionnel   kouglof adoré (dont Jean Jacques a repris le flambeau ). À Pâques  nous étions ravis d’en trouver un pour chacun en forme de  petit agneau  lors de  la traditionnelle chasse aux œufs au jardin . 

Eh oui,  pour nous le Noël et ses gâteries de fêtes fut notre lien principal avec l’Alsace . Papillon y veillait et tenait aux dates d’anniversaires et cartes de vœux à ne point oublier.   Cette réprimande perpétuelle paternelle de sa part m’a rendue allergique aux dates en général et  d’anniversaires en particulier … 

une fois la fraterie éparpillée , les colis cessèrent et Mamillon repris la tradition du kouglofs et sa délicieuse choucroute que Papillon dut admettre  bien meilleure que celle de sa mère  ce qui n’était pas un mince aveu ( secret) lui qui vénérait sa mère .


* pour la petite histoire, notre cousine Mireille fut très étonnée du  prénom Elisabeth que notre tante haborrait  au point d’avoir imposé ( dieu sait pourquoi?) Lisa à la mort de son père au reste de sa famille.

 

Donc côté Est c’est tante Lisa et côté sud tante Elisabeth.

jeudi 18 octobre 2018

Villa Carmignac à Porquerolles et autres merveilles





Bonjour,
 les vacances sont finies, conclue ma période d'études  ° l'Accademia, mon mémoire présenté puis traduit ( trop vite et mal) . Mon petit tour en France  bouclé... Tout fut bref mais intense! J'ai la tete encore pleine d'images de mon midi,  les vignes du domaine de Pierrascas, la ceuillette des figues, et mon  changement de programme: point de retour via Marseille mais plus tard par Bordeaux . Et entre deux  mon  ascension impromptu en bus Toulon-Limoges,  pour aller feter les 70 ans de mon petit frère, à Bossabut en  famille et amis de toujours, le tout expédié en une semaine.
J'ai donc eu grand plaisir à revoir l'allègre compagnie des amis  de Bénézit  pour l'AG de l'association  chez Monique Montpellier chez qui je suis toujours si  génèreusement accueillie.
...
 Je viens de tomber sur ce site: https://www.youtube.com/watch?v=XN7adaR6AFc  
La villa Carmignac, cela vous dit quelque chose ? Tiens donc !  j'ignorais ce nouveau site . La collection du musée présente aussi des oeuvres   italiennes.. allez donc voir. Aujourd'hui une visite y était organisée, je suis trop loin tant pis.
Quel cadre magnifique que l'ile qui fut la mienne enfant et quels beaux souvenirs de promenades et de baignades  à la plage d'argent preque pour moi toute seule alors que le tourisme  était  encore léger !
Dans la foulée, voici un documentaire aussi sur Pot-Cros....



vendredi 23 février 2018

La route est longue...





E.C. Bénézit  aquarelle 1938




Oui,  la route est longue comme le montre cette aquarelle .. et  je dirais même pleine d'embûches... à commencer par ce post qui disparaît...Merci Jean-Jacques de l'avoir repêché. Il est repassé par nos boites mail. Les voies d'internet sont bien étranges...

Pour terminer mes études aux Beaux Arts de Rome  je  présente un mémoire sur Bénézit
Puisque j'allais dessiner chez lui toute enfant  et qu'il m'était parrain, je lui dois bien ça.
Je me suis donc tardivement  plongée dans les documents  que j'ai eu la chance de pouvoir photographier grâce à Monique Montpellier  veuve  se son légataire universel à Sanary Sur Mer.
Il n'est guère aisé de lire et  transcrire  sans connaître vraiment cette écriture pourtant familière de tous ces écrits souvent mi-effacés au crayon  ou à l'encre sur papiers  sombres ou jaunis par le temps.  Quand un mot est illisible, il faut parfois deviner dans le contexte ... Tant de feuillets  rassemblés en trois vieilles chemises avec quelques cahiers où trouver pêle-mêle des considérations artistiques, ébauches de  texte à publier peut être ?   brouillons de lettres précieux ,   notes, listes ,  quittances, récépissés de poste,  horaires de trains,  poèmes. De tout ça il  faudra ne  garder  que  l'essentiel.
 Qu'en sortira t il ?  quelques nouvelles de plus sur sa  famille d'origine? ses soeurs,  son grand-père Emmanuel musicien  fut ami  et voisin de Victor Hugo en exil comme lui à Guernesay. Je ne sais comment, mais j'ai trouvé par hasard  le blog où est citée une jeune fille Bénézit  dans la longue correspondance tenue  par la compagne de l'écrivain Juliette Drouet  pour l'avoir aidée   à transcrire  les Misérables...
Qu'en a t  il été de sa vie?,  à Paris chez son père créateur du fameux dictionnaire d'art ?   sa formation artistique   favorisée par son milieu et  consolidée aux académies Julian , Colarossi, par sa  fréquentation de  la salle Caillebotte de la Grande Chaumière et du Louvre ,   mais de ses séjours en Bretagne on ne sait rien, ni de ses maisons, son élève devenue son épouse Salomé non plus , ses  premières expos aux salons?   la galerie de son père 9, rue des beaux- Arts ?, les artistes qu'il a pu y côtoyer, rencontrer ?son travail à Paris?  l'atelier  rue Daniel Stern ?   il aura sûrement croisé entre autres Giacometti , Picasso .  Tout est assez vague, .  Manou m'a dit récemment qu'il y avait un grand tableau ou dessin d'un grand ange  qui trônait dans la chambre de la vache , j'en ai un très vague souvenir il me semble qu'il était sous verre ?.
Il était de Salomé:  née en Suisse, elle était alsacienne (d'où sa sympathie pour  accepter de nous  louer  l'appartement  de sa propriété) fut connue comme aquarelliste on la trouve sur Wikipedia. Le tableau d'une Jeanne d'Arc trône parait il  dans une église d'Alsace dont je dois retrouver le nom pour qui voudra aller la dénicher si elle y est encore . De 10ans l'aînée de son mari, elle avait une fille née d'un premier mariage dont j'ignore le nom.  Pas de traces de  sa vie avec sa mère et Bénézit, pas de traces à part quelques croquis où l'on pourrait peut être l'identifier, enfant d'une dizaine d'années.
  Puis, sa fuite dans le sud de la France pour des raisons de santé,  Gassin ,  Bormes et Hyères où il  s'est installé définitivement  boulevard d'orient où notre famille est arrivée  en 48.

J'ai  eu la chance d' avoir eu le  cadeau de  la correspondance de Papillon avec lui pendant son séjour en Algérie.  C'est au départ du train  que  Monique  m'a remis une enveloppe la contenant. Quelle émotion de lire et de réaliser ainsi  que  de "ce héros au sourire si doux" ( tiens, voilà une expression de famille! d'où vient elle?)   je n'ai rien connu de sa vie hors de chez nous.
Dommage que nous n'ayons gardé aucune des lettres que l'artiste a du lui certainement lui envoyer et peut être à Mamillon après le déménagement en Creuse.
Dans cette correspondance, on peut noter une grande admiration, affection ,  soucis  et félicitations pour la bonne santé du maître qui a plaisir à rappeller qu'il était condamné en arrivant dans le midi, il est question  également de remerciements émus  pour  la réception d'un colis:  quelques douceurs pour améliorer son ordinaire de cantine  accompagnaient une petite toile commandée  ( il y en a peut être eu 2) par notre père , très fier de pouvoir en décorer sa " cellule" et d'épater son supérieur.De quelle toile s'agit il? mystère! si quelqu'un d'entre vous en a une où soit écrit  au verso une dédicace qui puisse l'identifier, je suis preneuse de l'information. ( Je vous vois déjà  retourner vos toiles : )
 Il faudra d'ailleurs que j'envoie à chacun ces souvenirs lesquels constituent un portrait détaillé de la situation géographique et sociale  de la région  où il était  en garnison.  Documentation historique  intéressante  sur sa vie militaire, lles troubles  et évènements tragiques qui ont suivi en Algérie. Rappelez le moi , mais  de grâce à partir de Mai.

De notre coté tranquille Boulevard d'Orient, havre de paix, petite bulle  insouciante bien  loin des conflits militaires internationaux, pas grand chose à part nos souvenirs de famille  ou ceux donnés écrits par des  connaissances et amis de la dernière période de sa vie,  comme son élève et héritier  Jean Montpellier.

Pour  revenir à mes moutons,  le sujet est  trop vaste, je concentre  ma recherche  autour des  3 carnets que j'ai pu consulter sur la période entre deux guerres.
Je suis curieuse de m'imaginer, moi ,  devant la commission de professeurs réunis pour la discussion de ma thèse sur ce peintre inconnu d'eux ,   mais  encore plus sur  le résultat. On pourra au moins dire que ce n'est pas banal comme sujet.
Mais comme tout est encore en friche à un mois seulement  de cet évènement.. tous  les paris sont ouverts...
Quand j'aurai repris un calme zen je vous en reparlerai.
 Bye
 sophie 

vendredi 25 décembre 2015

kughelopf 2015 !

kughelopf 2015
                        Voilà celui de Rome est fait ! cuit et mangé. Toujours un peu sec mais bon ....

dimanche 5 avril 2015

joyeuses Paques !


 Personne n'aura oublié la tradition des fêtes de Pâques.
 Le dimanche des rameaux , il fut un temps où l'on allait tous en choeur à la messe, du temps de Mamy surtout et je me rappelle de la haie de palmiers comme des branches d'olivier.  Culinairement parlant   je ne me rappelle que de desserts  tarte maison ou  de petits gâteaux  choisis avec soin chez Silvi notre pâtissier préféré.
Mais  les fêtes de Pâques prévoyaient tout une organisation à l'avance. On achetait beaucoup d'oeufs  a durcir. Pour nous l'occasion artistique de les décorer par tous les moyens. Teintures aux pelures  d'oignons, d'épinards ou  de betteraves. Au crayons de couleurs, pastels,  feutres  mais  pour génération successive et   en y collant  des  trucs pour ajouter moustaches, jambes. On fabriquait un nid avec ? sorte de rognures de papier d' emballage.
On attendait avec impatience l'arrivée des produits d'Alsace (charcuteries variées et choucroute)   et  les Kouglofs traditionnels   faits maison et  expédiés par tante Elisabeth.
Le matin de Pâques,  on se levait matin  pour se ruer dans le jardin. Chasse aux oeufs de pâques !.
Évidemment les premiers sont les mieux servis. On pouvait  chasser dans tout le jardin tous les oeufs possibles en chocolat ou les vrais oeufs décorés, cachés dans les buissons, sur les arbres, sous une pierre , dans un massif de marguerites, bref  si bien cachés que l'on en retrouvait encore un mois plus tard.. je n'ai jamais mangé autant d'oeufs de ma vie et comme ils étaient bien frais, difficile de les écaler.
On avait droit à un seul nid. et quel nid! petits oeufs en chocolat, les tout petits en sucre que j'adore mais ignorés en italie, ravissants et mouchetés de couleurs pastel dont s'échappe une goutte de sirop en les croquant, cocottes en chocolat mais surtout notre kouglof perso !  eh oui jeunes générations, vous pouvez soupirer d'envie.
 un Kouglof en forme d'agneau pour chacun.  Je n'ai hélas jamais pu voir le moule  utilisé par Tante Elisabeth. J'ai encore sa recette tachée de beurre et farine,  presque illisible. Mes essais sont toujours plutôt ratés mais le goût y est  et quel plaisir de le retrouver!. (voir post de Noël).
Si quelqu'un trouve un agneau de céramique dans une brocante, je suis preneuse,
Je sais, maintenant on préfère les oeufs gigantesques avec une petite surprise souvent ridicule à l'intérieur genre oeuf kinder ; ).
Original, le patron de Fanny lui a offert un oeuf de Pâques avec lunettes de soleil assorties.
Eh oui, les temps changent. L'italie qui ne connaissait pas les cocottes en chocolat, s'y est mise aussi...
 mais la tradition de Pâques? en Italie à Pasquetta, c'est le pique-nique traditionnel dans les parcs ou la campagne. Sauf que cette année c'est le déluge. Et pas de chasse aux oeufs...
De tradition; le saucisson corallino et le fromage pecorino  et gateau salé au fromage,  arrosé avec un verre de vin rouge  même nom et la Colomba de pasqua, sorte de Panettone en forme de colombe, on en trouve maitenant à tous les goûts, Dans les maison sur la table, le casatiello ( Naples: sorte de brioche aux jambon, fromage ) l'agneau rôti au romarin, les tagliatelle,
 Mais la tradition de Pâques d'où vient elle  ? Allons voir de plus prêt, wiki n'est pas  le plus ultra mais quand même:
 http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A2ques

 joyeuses Pâques à tous !

samedi 21 février 2015

Expressions familliales

J'invite chacun à compléter ce lexique

Couleur queue de vache indisposée : Je n'ai jamais su exactement quelle était cette couleur, je me demande si elle ne se rapportait pas à une teinture de cheveux pas très réussie.

une fille en cheveux: vieille expression  pour décrire une femme sans chapeau, ni coifure soignée.

Couleur Isabelle: L'histoire veut qu'une reine Isabelle, ait été  contrainte de conserver son chemisier  beaucoup plus longtemps que ne le préconisent les règles de l'hygiène. On peut en imaginer  la couleur en sachant que le chemisier royal n'était plus vraiment  blanc quand la reine  a enfin pu en changer.

Couleurs: bleu vierge craintive:, ou  bleu vierge tendre., termes plutot négatifs. vert caca d'oie,

Mettre la préfecture sur la table: Mettre la casserole, la cocotte minute ou la poêle sur la table au lieu de servir le met dans un plat.

Faire gargote: Une table mal mise avec des fourchettes et cuillères tournées vers le plafond et non vers la table font gargote.

Bon chic, bon genre: mais tout le monde connait en abrégé BCBG)

jeune tendron: jeune fille bien roulée

C'est au diable vert ! : ou au diable vauvert  très loin, trop loin...

Bon Dieu de bois ! utilisé par Mamillon

Deux plumes dans le croupion, et je t'emmène au marché:  devant ma mise  innapropriée trop hors canons du  bcbg.

Il fait un temps de chien, il pleut des cordes ou des hallebardes

Avoir une gueule en coin de rue  ( une sale gueule) , une mine patibulaire! ( pas titulaire mais presque comme dirait Coluche)

On dirait une poule qui a trouvé un couteau: expression qu'aimait Mamillon . devinez...

On ne sait  si c'est du lard ou du cochon ( il y a une variante ...si c'est de l'art ou du cochon réaction courante devant de l'art trop contemporain  voir "comptant pour rien") qualifié quelquefois par dérision de post moderne. ( c'est bien sûr quand on ne comprend pas l'artiste)

 Avoir l'air cloche    pas très malin ou un drole d'air

 avoir l'air mi figue - mi raisin  

Monsieur de la lune j'en sors:  sobriquet affectueux donné par Mamillon , le plus souvent à Jean-Jacques ( Il semble que cette expression soit tirée d' une réplique du Cyrano de Bergerac d' Edmond Rostand et soit une référence à l'oeuvre littéraire du vrai Savinien de Cyrano dit de Bergerac homme de lettre du XVII siècle qui inspira Edmond Rostand à la fin du XIX siècle)

Un vrai courant d'air: quelqu'un qui ne fait que passer...

Pas besoin de mettre la rate au court-bouillon ! faut pas s'en faire

Avoir les ongles en deuil: Avoir les ongles sales

Etriller ses charmes:  Se laver

Prendre de la fesse et du téton: pour une jeune fille en bouton qui commence à éclore



mardi 17 février 2015

Bon Papa (JJ)

Quelques menus compléments d'information. Maman Renée m'a raconté que Bon Papa avait fait une partie de ses études de droit (la préparation de sa thèse je crois)  durant la guerre de 1914.
N'allez pas en déduire qu'il était planqué car une anecdote veut qu'il ait un jour trouvé dans son sac à dos troué une balle de mitrailleuse , balle perdue et heureusement en fin de trajectoire car sinon nous n'aurions pas eu l'occasion d'écrire ce blog.

Je me souviens aussi d'un accident de voiture que bon papa a eu entre Nice et Hyères , je ne sais pas avec quelle voiture. Il avait percuté un platane et s'en était tiré avec quelques coupures au visage. Très flegmatique , il aurait constaté calmement en examinant la voiture que le coffre arrière était intact.

Autre anecdote amusante, avant d'avoir une voiture Bon Papa promenait ses conquêtes en 2 roues
( vespa peut être ) et une fois il en aurait perdu une en route , ce qui aurait valu à la belle une fracture.

C'est vrai qu'il était un Papa gâteaux, et les noëls, premières communions ou anniversaires, nous avions droit à des cadeaux high tech style montre, appareil photo, tourne disque …. Je me souviens d'un boitier kodak cubique noir qui a fait mon bonheur et quelques photos.


lundi 16 février 2015

Bon Papa




Bon Papa,

Notre grand-père maternel avait une physionomie très méditerranéenne, le teint toujours bronzé, croisière style. Vêtu d’une gandoura et turban, il serait passé inaperçu dans une foule bigarrée orientale. Lointains ancêtres sarrasins plaisantait Maman. Nez un peu aquilin, cheveu argenté très ondulé brillantiné,  petit oeil de jais coiffé d’ un noir sourcil s’arquant facile lequel m’alarmait un peu, mais son bon sourire sous sa petite moustache pouvait rire aux éclats.

Chic en toute circonstance meme en peignoir, rasé de près et parfumé, col de chemise amidonné,boutons de manchettes,  cravates raffinées, costumes élégants en toute saison,  jusqu’au blanc crème genre Gatsby en été avec des gilets, chapeaux ou casquettes 
assortis et foulards, rayures tennis oblige pour look relax. Des lunettes pour lire et des Ray-Bans de soleil.

Pas de souvenirs avec Mamy à part ses visites  en coup de vent, rue Gioffredo.

Nous avons fait d’avantage connaissance avec lui grâce à Maman Renée après leur installation 15 rue Cafarelli à Nice. Femme élégante,mondaine, grande, élancée, jolie, seul bémol son fort strabisme. J’ai pu séjourner de temps en temps chez eux dans un intérieur de bon ton, lustré, balcon fleuri, cristaux et bibelots sinctillants où je me sentais un peu comme un éléphant dans un magasin de porcelaine.

Maman Renée, sure d'elle, parfaite maîtresse de maison, enrégimentait tout son monde à commencer par Bon Papa et sa mère l’adorable Madame Tobia. Elle avait un don pour l’étiquette, les bonnes manières et me faisait plus souvent qu’à mon tour la leçon, fortement assaisonnée de morale ce qui m'agaçait. On devait lui sembler assez mal élevés.

Elle a pourtant toujours fait de son mieux pour faire partie de la famille et au fond avait bon coeur, mais elle manquait juste d'un peu de simplicité et d’humour pour qu'on l'aime vraiment. Elle tenait aux labels de marque  autant qu'aux marques de reconnaissance et était assez susceptible. Sommes toutes, peut etre plus bourgoise que Mamy et je crois bien que cela ait toujours un peu irrité Maman pourtant très patiente et gentille avec elle.

Oui, dans tout ça j’oubliais mon grand-père. Je me rappelle de carnavals somptueux à Nice, batailles de platre maintenant interdites où l'on devait mettre un masque de protection, puis de fleurs et d’une fête organisée pour les employés de la banque de France ou autre manifestation nicoise où j'ai fait mes débuts sur scène: on a du
 applaudir la chansonnette de sa petite-fille, chantant  faux  d'une voix enrouée et lamentable, la bouche collée au micro auquel je me cramponnais. 

Photos de classe de Bachot au lycée de Draguignan, d’équipe de foot (il a toujours été assez sportif). Présent à ma communion et mon mariage comme témoignent quelques photos et de voyage avec Maman Renée.

C’est tout, à part  une voiture, une 403 quand il venait nous voir. Ah si, de beaux feux d'artifice, des promenades sur la corniche de l'Estérel, hélant au passage un type torse nu d'aller se rhabiller et des glaces au café chic du Grand Hôtel Negresco sur la promenade des anglais.  Sur l'estrae se tenait un orchestre avec un chanteur et l’on pouvait lui demander d'executer une chanson. Moi je demandais toujours“ Arrivederci Roma”. 

Prémonitoire Watson !...

Bon Papa s'en est allé discrètement avec élégance, tournant le bouton de la radio, autrefois encore un meuble.

Il est mort en bonne santé sur une note de musique en écoutant une symphonie de Bethoveen. Peut etre la Symphonie du nouveau Monde ?